judge, jury & executioner
chronologie - avant jeu
1990 baby boomTW L'homme avec qui sa mère sort refuse de la reconnaître à sa naissance, nie en être le père et avoir un jour entretenu avec sa mère une quelconque relation. Trois ans d'on-off s'envolent et piègent Alina avec une enfant qui voit le jour sans paternel dans la zone de quarantaine onze à Vancouver. Vanya ne manquera de rien, mis à part d'une présence masculine et d'une éducation patriarcale : pas de grandes pertes, bien au contraire.2020 15 ansTW Elle a quinze ans quand sa mère décède soudainement d'une infection fulgurante après une plaie mal soignée gagnée en mission. Peacekeeper de l'époque reconnue pour ses faits de service, Alina est enterrée avec les honneurs. Anya s'en fiche : elle aurait préférée qu'elle ne soit pas enterrée du tout. Vanya est envoyée à l'orphelinat, et quitte l'appartement qu'elle occupait avec sa mère. On l'oblige à tourner la page sans qu'elle n'ait son mot à dire. Mais elle ne restera à l'orphelinat qu'un an, avant de commencer son service militaire.2021 adolescenceTW Marquée par la perte de sa mère, Vanya se perd dans son service militaire plus que les autres : sa vie ne tourne plus qu'autour de ça et jamais on ne la prend à penser au lendemain, à la vie qui l'attend après le service militaire, à celle qu'elle a quitté en étant forcée d'y prendre part. Mécanisme de défense comme un autre, elle se fatigue au point de l'épuisement pour parvenir à dormir, sinon elle n'y arrive pas. Elle s'occupe les mains à en saigner, sinon ses pensées l'assaillent. Ses instructeurs se félicitent d'avoir devant eux une recrue modèle, sans trop faire le lien entre son obsession de se rendre utile et le deuil frais qu'elle ne sait comment gérer. Vanya n'hésite pas au moment de signer son engagement auprès des peacekeepers : à moitié pour honorer la mémoire de sa mère, à moitié parce qu'elle trouve dans le service un moyen de s'occuper l'esprit et étouffer son malêtre, et un genre de famille, de sentiment d'adhésion qui lui manque.2023 18 ansTW Elle passera les années formatrices de sa vie au service de l'ordre. De la sécurité. De la paix. Vanya trouvera dans son équipe ce qu'elle recherche depuis la disparition de sa mère : l'impression de faire partie de quelque chose, d'avoir une famille, aussi superficielle soit-elle. C'est auprès de ses collègues, devenus amis, qu'elle se construit et qu'elle projète son manque. Elle est gorgée de fierté d'être de ceux qui permettent au district de tenir debout, d'être le refuge de centaines de personnes. On la félicite, on l'encourage, on lui promet un avenir brillant si elle continue de s'engager à cette intensité : Vanya se brûle les ailes, mais continue son ascension.2029 24 ansTW En décembre, Vanya perd le peu qu'elle a. Son unité, qui accompagne un convoi d'équipement pour le district, est attaquée par un groupe de fireflies. Les peacekeepers encore trop peu habitués aux méthodes des fireflies ne font pas le poids face à l'organisation poussée des rebelles. Le conflit tourne rapidement en tuerie et si Vanya survie ce n'est qu'une question de chance : alors qu'on abat les peacekeepers un à un, la balle qui aurait dû la tuer traverse son crâne sans sonner son glas. Miracle, chance improbable, elle est retrouvée quelques heures plus tard et passera plusieurs mois à l'hôpital du district. De sa blessure elle gardera quelques séquelles neurologiques : migraines, douleurs fantômes, insomnies, fourmillements dans son bras et sa jambe gauche et syndrome du stress post-traumatique. Elle a également des difficultés à se souvenir de certaines périodes de sa vie avant l'attaque : comme par exemple une partie de sa scolarité, une partie de son enfance, et plusieurs anciennes missions. La balle est toujours logée, et ne lui a laissé qu'une vilaine cicatrice cachée par ses cheveux à l'arrière du crâne. (inspiration) 2030 25 ansTW Excellente tireuse, après sa convalescence on l'affecte à la gestion des expulsés, autrement dit, leur exécution. Elle apprend à ce moment là ce qu'il advient vraiment des personnes bannies et repense à ces visages qu'elle pensait encore en vie à l'extérieur des murs : des amis, ou silhouettes familières, qui ne sont finalement plus. Son estomac noué ne l'empêche pas d'obéir aux ordres qu'on lui donne. Mais la nuit elle dort mal, rongée par la culpabilité lorsque parmi ces condamnés se trouvent des familles qui ne se doutent de rien avant que le premier tir ne déchire le silence. Elle essaie de se conforter dans l'idée que beaucoup d'entre eux ont été jugés comme dangereux pour leur communauté, mais ça n'est pas toujours le cas. Vanya n'attend qu'une chose : qu'on la sorte de cette affectation pour rejoindre l'unité spéciale anti-terrorisme. Elle aimerait se venger. Abattre celui ou celle qui n'a pas réussi à le faire proprement. Honorer ses amis perdus. Faire taire, peut-être de cette façon, les cauchemars et les flashbacks qui continuent de la hanter.2031 26 ansTW Son souhait est exaucé : Dani Massoud l'engage dans son unité après un contrôle psychologique concluant. Vanya se sent revivre un peu, parce qu'utile à nouveau. Dans la lutte contre les fireflies elle y met toute son énergie, espère parvenir à les déloger. Ses méthodes sont aussi extrêmes que celles de l'unité : elle ne répond qu'à ses supérieurs direct et se permet toutes les dérives. Pire qu'un chien de garde, son travail tourne en obsession. Elle qui n'a jamais existé qu'à travers lui, s'y perd complètement.2033 28 ansTW C'est elle qui arrête et exécute Isaiah Haim. L'une de ses sources est approchée par le leader et le trahie : c'est un vraie victoire pour Vanya, l'unité et le district. Mais elle est amère, a un arrière goût de défaite. Ce n'est pas lui qui a tué son ancienne unité, pas lui qui n'a pas réussi à en finir avec elle. Vanya l'exécute sans remords, rongée par le besoin de se venger elle n'a pas de doute lorsqu'il s'agit d'un firefly. Impatiente, tandis que son unité fête cette avancée, elle se retire dans les hauteurs d'une tour de surveillance pour broyer du noir. La chasse aux fireflies s'avère plus dure qu'elle ne le pensait, plus infructueuse aussi. Elle n'a pas le coeur à se réjouir alors que le district continue de grouiller de terroristes et le soir elle dort mal, encore. Ses nuits agitées par les souvenirs précis de ce jour en décembre, ceux flous de personnes dont elle ne se souvient plus, des visages des exilés qui tombent. Vanya née sans père, d'une mère peacekeeper avant elle. Celle-ci disparaît lorsqu'elle a 15 ans après une infection fulgurante. Son service militaire lui sert d'exutoire pour gérer son deuil. Elle s'engage dans l'armée de la FEDRA. Lors des premiers conflits avec les fireflies, son unité est attaquée : elle en sera la seule survivante, par miracle. Affectée à la gestion des expulsés après sa convalescence, elle rejoint ensuite l'unité spéciale anti-terrorisme qui lui permet de chasser et déloger les fireflies, cherchant en particulier ceux responsables de la mort de son ancienne unité. C'est elle qui arrête et exécute Isaiah Haim, victoire qu'elle considère comme une défaite : ça n'est pas assez, le district grouille encore de fireflies. Obsédée par son travail, elle est atteinte de PTSD et troubles neurologiques depuis sa blessure.
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