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forest hills, proche du passage. ft @Javier Caldeira


20 mars 2033, fin de matinée.

La neige peine à fondre sur leurs plaines tandis que l'inquiétude continue de gronder parmi les habitant.e.s de Forest Hills. Certains se font du mouron pour leur récoltes ; à juste titre. Ce qui chagrine Doyoon concerne les animaux, comme toujours. La tempête de neige étant abruptement tombée au début du mois : c'est toute la faune et la flore locales qui s'en trouvent chamboulées. Doyoon remarque et déplore déjà certains comportements différents parmi les bêtes de Forest Hills, s'alarme des bouleversements que la météo a créés. Mais, que peuvent-ils concrètement y faire, mis à part subir, trouver des solutions à leur humble niveau et surtout : limiter les dégâts ?

De ce fait, Doyoon n'avait pas arrêté de courir à droite, à gauche, prenant soin des bestiaux de la communauté au mieux depuis de nombreuses semaines. Les cas urgents ayant choisis d'enfin l'épargner ce jour, il avait décidé s'approcher du passage. Ce fameux lien, récemment mis en place entre Forest Hills et le District 11.

Durant le vote commun, Doyoon a fait parti de ceux donnant leur approbation pour l'ouverture du passage, après d'houleux débats entre ceux pour et contre de Forest Hills. Comment ne pas douter du District 11 : la terrifiante réputation de la FEDRA les précédant, il était tout à fait compréhensif que la population doute, s'effraie d'une traîtrise certaine. Avec assurance, Doyoon pense que la FEDRA finira par les trahir, comme à l'accoutumée. Qu'une question de temps, semble-t-il.

Dans sa maisonnette, Doyoon prend le temps de se passer un peu d'eau sur le visage avant de sortir. Il essaie de paraître le plus propre et présentable possible. La face jamais impeccablement nette : cela reste compliqué de mettre la main sur des produits hygiéniques en bon états depuis que le cordyceps a décidé de changer le monde.

Sur le chemin menant au passage, il salue quelques badauds, s'arrête même pour échanger des cordialités avec une voisine éloignée. Comme chaque jour, tout.e.s sont affairé.e.s aux rotations. Bien vite, Doyoon arrive au lieu convoité. Dans la hiérarchie des Fireflies, ce n'est clairement pas son rôle de jouer les voyeurs dont la curiosité mal placée pourrait l'aider à glaner quelques informations par-ci, par-là. Pourtant, c'est bien plus fort que lui : il doit s'en approcher. Jouant de son bagou de pataud, il fait mine de chercher des informations, souhaite se renseigner sur comment le passage peut être franchi. Bien vite, il croise un visage vaguement familier, l'une des faces s'occupant de cette zone de Forest Hills. Doyoon l'interpelle. Cela lui est bien facile : petite communauté, la plupart se connaisse, que ce soit simplement de loin ou plus intimement.

Ils échangent quelques banalités. Et, comment on passe le passage ? Glisse tranquillement Doyoon durant leur conversation. C'pas bien compliqué ! C'est juste chiant côté paperasse, avec le test puis t'sais... Le vrai souci, c'est l'extérieur, hein. Le véto acquiesce en hochant la tête. Doyoon se fait la réflexion que le véritable souci, ce sont les Hommes. Sa connaissance rajoute : T'as d'la chance : y a un gars du D11 pas loin. Y sont pas commodes, tu les connais... La fin de sa phrase meurt dans un haussement d'épaules. Après tout, qu'en savait-il si le véto les connaissait réellement ? Son interlocuteur finit par lui désigner, d'un coup de tête, quelques hommes dispersés. Parmi les visages familiers, une personne se tient de dos.

Doyoon se tend légèrement. De sa naïveté légendaire, il n'avait pas imaginé une rencontre avec l'un des soldats du D11 aussi rapide. Pourtant, voter en faveur d'une union avec la FEDRA avait considérablement accélérer ce genre de rencontres. Cela le replonge des années plus tôt. On y pense quand cela survient, on agit sur le moment et cet instant allait arriver incessamment sous peu.

L'homme, avec qui Doyoon conversait jusque-là, ne lui laisse pas le temps de tergiverser plus que cela, se met à apostropher l'homme du D11. Ce n'est qu'en découvrant le visage du soldat que Doyoon se dit qu'il est bien étrange qu'on l'ait orienté vers un homme du D11, au sein même de Forest Hills.

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FOREST HILLS, PROCHE DU PASSAGE // @JO DOYOON


20 mars 2023, fin de matinée.

Si le dernier passage de Javier à Forest Hills avait été motivé par des raisons personnelles, ce n’est pas le cas cette fois-ci. Il y a toujours cet espoir de la croiser, un peu par hasard. Trop occupé à ressasser le passé ces dernières semaines, ses obligations ont fini par le rattraper.

La sécurisation du passage comme nouvelle priorité -en dehors des Fireflies, dont il refusait de parler et d’entendre parler. La coordination avec Forest Hills est vite devenue une nécessité, la collaboration inévitable pour la sécurité de tous. Alors ponctuellement, le commandant prend le temps de se rendre dans l’autre communauté. Des patrouilles jusqu’aux problèmes qui pourraient être rencontrés, discuter des potentielles difficultés permet au moins d’en éviter certaines.

Alors tant qu’il a des choses à faire, il se retient de trouver une excuse pour s’esquiver, prenant aussi le temps d’adresser la parole aux gardes en faction à l’entrée ; les premiers concernés sont souvent les plus à même de faire remonter les soucis pouvant affecter la sécurité leurs deux groupes.

Hep, le D11 ! Resté concentré jusqu’à présent, il ignore l’appel, refusant de se sentir concerné alors que des choses plus importantes retiennent son attention ; Javier veut en finir rapidement et refuse de s’attarder plus que nécessaire. Eh oh ? Ce n’est qu’après que l’un de ses interlocuteurs lui signale l’autre abruti qu’enfin, Javier daigne lui porter une quelconque attention.

Le D11 est occupé à vrai dire, ça peut attendre, non ? Un soupir au bout des lèvres, il croise les bras, dissimulant à peine son agacement ; au moins, au district, on lui réservait le respect allant avec son grade. Nan mais y a l’véto’ qu’a des questions sur le passage pour vous là. Rapidement, les prunelles sombres se reposent sur le fameux véto.

Évidemment.

Il fallait que ce soit lui. Il ne l’a pas reconnu de suite, mais à présent que son attention se posait sur l’autre homme, le doute disparaissait. Doyoon. Il n’y aucune animosité dans le ton, plus proche d’un salut qu’autre chose.

Les deux se connaissent bien et, curieux, Javier plisse le regard. Autrefois, les conneries étaient faites à deux. Aujourd’hui, il n’est pas bien certain de ce que Doyoon pouvait bien fabriquer ou chercher.

Des questions sur le passage alors ? Un sourire en coin ne peut être réprimé, peut-être que les retrouvailles avec Grace l’ont un peu trop mis à l’aise vis-à-vis des anciens de Seattle. Étonnant que tu ne saches pas, depuis le temps. Légère moquerie, un signe est adressé à ses précédents interlocuteurs alors qu’il s’approche du vétérinaire et de l’autre homme. Mais dis toujours, je t’écoute.

L’intérêt renouvelé, comme si, par le plus grand des hasards, quelque chose de bon pouvait sortir de cette interaction.

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forest hills, proche du passage. ft @Javier Caldeira


20 mars 2033, fin de matinée.

Face qui se décompose : la surprise est mauvaise, excessivement amère. Doyoon découvre le visage de Javier, lorsque celui-ci se fait interpeller avec insistance par son accompagnant. Toujours aussi aimable ! Le véto grince des dents en entendant la répartie du peacekeeper, contient en lui un flot de paroles peu agréables face au cinglant du soldat. Cela l'envahit et lui donne envie de grimacer monstrueusement. Il se sent submergé par une nostalgie trop aigre, comme s'il avait croqué un citron à pleines dents. Les traits vieillis, rappel d'un temps passé séparés, Doyoon reconnaît sans mal celui qu'il avait, un jour, catégorisé comme son ami de toujours. Amitié d'une autre époque, révolue au profit de la cause.

Bien que ses cheveux soient grisonnés par les années, et que Javier n'ait toujours pas perdu son habitude des combats comme peut-il l'apercevoir par sa mine amochée, Doyoon le reconnaît sans grand mal. À cet âge, on ne change pas tant que cela.

Caldeira. Il ne rajoute rien, décide de l'appeler par son nom de famille tandis que son interlocuteur a, lui, bien prononcé son propre prénom. Le fer est battu froid : une distance doit s'installer entre les deux hommes. Bien que celle-ci ait pris ses aises et s'est insinuée entre eux depuis un certain temps, désormais.

Vous vous connaissez ? Bah !  Fallait l'dire ! Ronchonne celui qui l'avait accompagné jusqu'à ce destin que Doyoon aurait préféré éviter, l'homme s'éloigne, laissant les deux plantés qui se toisent. Entêtement : ce ne sera pas Jo qui prononcera mot.

Javier le questionne, ses oreilles bourdonnent tandis qu'il se refuse à lui répondre. Doyoon ne le connaît que bien, sait donc discerner lorsque son ancien ami est un peu trop à l'aise à son goût. Sa moquerie finit par le l'atteindre, il craque : C'est vrai que tu es le mieux renseigné sur la question, peacekeeper. Son dernier mot siffle comme un serpent voulant surprendre sa proie. Une très belle image pour se référer au District 11 et leurs pratiques méprisables.

Voyons, j'ai besoin de renseignements, comme tout un chacun. Cingle le véto, bien agacé de tomber face à l'une des rares personnes devant laquelle il n'allait pas pouvoir abuser de sa naïveté aussi facilement. Celui-ci replace une de ses mèches de cheveux derrière son oreille, se donne de la contenance comme pour s'auto-encourager. Puis, Doyoon baisse d'un ton, se sait observé et écouté de toute part. Tu es le dernier que je pensais rencontrer ici. Ils ne sont pas dans l'endroit le plus isolé de la communauté, se trouvent en plein milieu des allées bourdonnant de soldats, d'habitant.e.s de Forest Hills, du District.

Jamais, il n'aurait imaginé que le peacekeeper daignerait venir pointer le bout de son nez à Forest Hills, que ce soit exigé par sa direction ou non. Qu'importe, Doyoon se fichait bien de savoir si la FEDRA avait ordonné à son soldat de se balader sur leurs terres. D'autant plus que Javier n'était pas à sa première visite et ce, dans le même mois. Le véto a ses informateurs. Et, ses sources sont très claires, véritablement fiables sur la question : Javier a débarqué comme une furie chez Grace, s'est permis de s'imposer dans son humble demeure pour ensuite recroiser sa route, se permettant d'implorer des soins après une petite bagarre de rue !

Doyoon n'exagère jamais, se dit que sa version des faits est avérée. Evidemment ! Il se souvient avec justesse des paroles de Grace, chamboulée ; sait qu'il doit donc venger son amie, d'une manière ou d'une autre. Et puis... Il y a toutes ces années d'amitié jetées à la poubelle d'un revers de la main ; le ciment du groupe torpillé au profit de l'ennemi. 

Dès lors, Doyoon se met à lui épeler distinctement, dans un silence religieux T R A I T R E par sa bouche malicieuse, les yeux brûlants d'hostilité. Espérons que le message soit clair, côté Caldeira.
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FOREST HILLS, PROCHE DU PASSAGE // @JO DOYOON


20 mars 2023, fin de matinée.

La distance posée par Doyoon dérange et refroidit immédiatement le commandant, toute trace de sourire effacée, tout espoir de repartir sereinement balayé d’un revers de la main par son ancien ami. Pourquoi faut-il toujours que les choses se règlent dans l’animosité et l’amertume ? Comment étaient-ils si bas ? Cette amitié qui les avait lié s’en trouvait oubliée, reléguée au second plan comme si rien n’était jamais arrivé.

Ses prunelles sombres ne quittent plus Doyoon et Javier prend à peine compte de l’autre homme qui fait le bon choix de se retirer. Face à cet orage qui s’annonce, l’absence de public supplémentaire ne sera que bénéfique pour les deux hommes. Une inspiration est prise et il sait qu’à présent, rien ne pourra calmer les ardeurs du vétérinaire. Rien ne pourra l’empêcher de baver cette insolence qu’ils partageaient autrefois. Rien ne pourra l’empêcher de monter au front.

Arrête ça. Tout un chacun ne se renseigne pas pour ensuite aller piéger le passage ou je ne sais quoi. Les mâchoires serrées, l’allusion est sifflée avec autant de discrétion que possible. Il n’aurait pas l’indécence de croire Doyoon innocent. Il ne l’a jamais eu et ne l’aurait jamais. Pas après tout ce qu’ils ont pu traverser.

J’ai du travail, malgré tout ce que tu peux penser. Le menton relevé, la fierté mal placée transpire de tous ses pores et l’attitude ne trompe pas. Si le rebelle s’entête à jouer au sale gosse, Javier sait qu’il a des responsabilités à assumer et qu’il n’a pas le droit de se laisser déconcentrer par des fantômes du passé assez stupides pour venir le hanter.

Ou du moins, il croit le savoir.

T R A I T R E.

Le terme offense, provoque révolte et colère. Le venin ne manque pas sa cible et la réaction ne tarde pas. L’index pointé vers l’autre homme et le poing serré, le commandant s’approche vivement, prêt à l’attraper au col et seulement retenu par la présence de trop nombreuses personnes ici.

Je te conseille de bien fermer ta gueule, Jo. Ils sont proches, trop proches pour simplement discuter et la tension est palpable. Quelques regards déjà sont tournés sur eux, dans l’attente du conflit, du spectacle qui pourra les divertir ce matin. Tu comprendrais si t’arrivais à voir un peu plus loin que le bout de ton nez.

Et Javier se ravise, reculant même d’un pas alors qu’il tâche de regagner contenance. Il a une image à conserver, des relations diplomatiques à laisser intactes et les conséquences d’une bagarre en public seraient désastreuses.

Pourtant il refuse d’en rester simplement là. Et il y a ce sourire plein d’insolence qui revient prendre place sur sa gueule alors qu’il a l’audace de laisser échapper un rire moqueur.  

Tellement lâche que tu préfères venir régler tes comptes en public. T’as changé, Doyoon. Le prénom cette fois utilisé pour provoquer. Javier ne devrait pas rentrer dans son jeu et pourtant, probablement par fierté et connerie, il fait le choix délibéré d’ignorer toute morale ou éthique, ne serait-ce que le temps de régler ce contretemps.

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