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forest hills, habitations // @Grace Steinem


15 avril 2023, matinée.

Personne.

Un long soupir lui échappe face à l’absence de réponse.

Il n’aime pas être là et la sensation d’encore une fois s’imposer le dérange. Pourtant il a fait l’effort de réfléchir cette fois. Aucun bleu sur le visage, une tenue civile, seules ces cernes qui soulignent ses yeux dénotent un peu. Un semblant de normalité qui mettrait presque mal à l’aise. Javier hésite, reste face à cette porte qu’il a déjà contemplé pendant un trop long instant.

Peut-être qu’il devrait retourner trouver ce simplet de Mark pour savoir où trouver Grace ou peut-être devrait-il se résoudre et ne plus revenir.

Ce qu’il avait vu une semaine plus tôt le perturbe depuis et la confirmation apportée par l’idiot du village n’aide en rien. Parce qu’il avait voulu ignorer Grace, faire comme s’ils n’étaient que deux étrangers mais la présence de cette gamine avait remis certaines choses en question. Faire des calculs n’a pas été évident mais à présent, il y a ce peut-être qui persiste.

Peut-être qu’il se trompe sur toute la ligne. Peut-être que la gamine n’a pas vraiment pas loin d’cinq ans j’crois. Peut-être que Grace est simplement parvenue à tourner la page, elle.

L’abandon comme décision alors qu’il se détourne enfin, prêt à repartir pour le district avec plus de doutes qu’au départ. Sauf qu’elle approche, Grace. La démarche qu’il reconnaîtrait entre mille, une longue inspiration est prise pour se donner du courage. Le souvenir de leurs dernières rencontres encore bien frais dans son esprit.
I swear I come in peace. Les mains levées en signe de bonne foi, Javier se dépêche même de s’écarter et de laisser la voie libre. Il ne passerait probablement même pas le pas de la porte cette fois-ci. But maybe we should talk, right? I mean… like adults, for once. Le sourire est forcé, plus léger que ce qu’il n’aurait voulu.Javier ne sait plus trop comment approcher Grace, comme s’il s’aventurait en terrain miné à chaque discussion. La maladresse au rendez-vous quand il finit par opter par la solution facile ; brute et sans artifice.
You know, about those things we may have kept from each other. Une perche tendue, parce qu’il craint encore de la confronter directement, le sujet bien trop délicat à aborder directement. Il espère encore que Grace déciderait de se lancer, d’annoncer clairement ce qu’il en est.Il n’est pas venu pour se battre et espère de tout cœur éviter un énième conflit. De toutes manières, il n’y parviendra pas. Il est épuisé, Javier. Les actions des fireflies de ces dernières semaines n'aident en rien, augmentant sans cesse la charge de travail alors qu'il faut se réorganiser, trouver une manière de protéger les peacekeepers.

Le temps précieux, pour une fois trouvé pour s’occuper de choses plus importantes, plus personnelles.

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forest hills :: home ::  @Javier Caldeira  


15 avril 2033, matinée

Elle avait serré Mia une dernière fois dans ses bras avant de la laisser partir. La gamine avait gigoté comme une furie, trop impatiente de retrouver ses camarades : Grace ne lui tenait pas rigueur, parce qu'elle savait qu'elle tenait ça d'elle. Qu'elle tenait à peu près tout d'elle, au final, mis à part quelques traits hérités de Gabriel qui avait tout d'un père pour Mia sauf le nom. La peinture qu'elle retrouvait parfois sur les vêtements de sa fille, alors même qu'elle venait de les ranger, en témoignait. Grace s'était ensuite éclipsée au plus vite, le coeur trop lourd pour discuter avec les autres parents de Forest Hills. Passe-temps qui n'avait jamais été son truc, sans doute trop renfermée pour apprécier parler du temps, du froid, d'à quel point leurs enfants grandissaient vite. Elle n'était pas douée pour ça.

Les mains dans les poches de son manteau, elle s'était dirigée chez elle le coeur lourd. Soucieuse. Comme tous les jours depuis le 25 mars, l'esprit hanté par la dizaine de fireflies toujours en détention - à moins qu'ils ne soient déjà plus des leurs - et par les peacekeepers exécutés tout aussi sommairement. L'image des lampadaires gravée dans sa mémoire. Sa dispute avec Daniel il y a quelques jours, dont les bleus sur son poignet témoignaient de la force avec laquelle il l'avait empoignée : plus que de discrètes marques jaunâtres aujourd'hui qui ne lui faisaient plus mal.

Et puis il y avait Javier, qu'elle n'avait pas vu depuis trop longtemps, pas même croisé, qu'elle savait en vie seulement parce qu'elle l'avait demandé, inquiète d'apprendre trop tard qu'il avait lui aussi fini au bout d'une corde. On lui avait promis que ce ne serait pas le cas, quand au détour d'une conversation Sofia l'avait glissé l'air de rien, en soutenant son regard un peu trop longtemps.

Dans un soupire elle chasse la vague d'inquiétude qui menace de la frapper à nouveau.

Il avait fallu que les légionnaires tombent aussi bas que l'unité spéciale de la F.E.D.R.A. pour qu'elle comprenne, un peu, l'impuissance de Javier et son inaction. Des fireflies exécutaient presque chaque jour des peacekeepers, et Grace n'avait pas son mot à dire : on avait même utilisé ces derniers contre elle, en lui assurant qu'elle ne serait jamais liée aux actions armées du mouvement, conditions qu'elle avait cru bon d'exiger avant d'accepter de redevenir l'une d'entre eux il y a déjà plusieurs mois.

Le regard fixé sur la neige (têtue) d'avril qui s'accrochait à ses bottes en marchant, elle ne remarque Javier sur le porche de sa maison que trop tard pour feindre un demi-tour.
I swear I come in peace. Grace lui adresse à peine un regard, alors qu'en dedans le soulagement de le savoir libre et bien portant est vertigineux, déstabilisant. Elle ne dit rien, pourtant, se contente d'ouvrir la porte comme s'il n'était pas là. But maybe we should talk, right? I mean… like adults, for once. You know, about those things we may have kept from each other. En guise de réponse, et d'invitation, elle laisse la porte ouverte derrière elle en entrant.Shoes off. Comme lorsqu'il s'était invité, mais cette fois pas de restriction ou de limite de temps.Grace ne l'attend pas, enlève déjà ses bottes et son manteau qu'elle pend dans l'entrée, avant de disparaître dans le salon où trônaient encore la vaisselle de son petit déjeuner et de celui de Mia.
What can I do for you, Javier? Cette fois pas d'animosité mais une fausse neutralité, qui cache savamment le malaise qu'il lui provoquait systématiquement. I'm glad you're okay lui reste en travers de la gorge, pas tout à fait prêt à bondir d'entre ses lèvres. Comme si la moindre preuve d'affection ferait s'écrouler les imposants murs qu'elle s'était construite en son absence, derrière lesquels elle tentait tant bien que mal de camoufler les plaies cumulées chaque année. I've got a busy day ahead, and I'm sure you do too. L'impatience de se débarrasser de lui en guise de mécanisme de défense.Parce que plus il restait près d'elle, plus elle se savait proche du précipice. Celui là-même qu'elle s'efforçait d'éviter comme la peste de peur d'y sombrer et de devoir affronter chacune de ses erreurs. À commencer par celle qui avait disparu derrière les portes de l'école ce matin. Alors Grace s'occupe les mains en débarrassant la table du salon, tâche d'avoir l'air plus occupée que préoccupée.

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15 avril 2023, matinée.

Les mains fourrées dans ses poches, il sent son palpitant s’emballer lorsque Grace passe devant lui et l’ignore. Javier ne parvient plus à se défaire de cette appréhension ressentie à chaque fois que la brune n’est pas loin. La faute aux regrets et à tous ces actes manqués.

Quelque part, l’homme est presque soulagé de savoir Grace en sécurité à Forest Hills. Le jour où les soupçons se porteront sur les réfugiés provenant de Seattle, elle aura le temps de réagir, de se cacher, de trouver n’importe quel autre refuge. C’est ce qu’il se dit, pour se rassurer et se laisser croire que c’est mieux ainsi.

La porte laissée ouverte, comme une invitation, est presque un bon signe, compte tenu de leurs dernières interactions. L’hôpital. Les coups échangés avec Doyoon. Rien qui ne plaide en sa faveur. L’hésitation ne dure qu’un temps.
Shoes off. Bien évidemment. Caldeira se retient même de lever les yeux aux ciels. L’information très bien retenue la première fois. Il s’est même appliqué à choisir une paire de chaussettes intacte et sans le moindre trou pour l’occasion. Le commentaire est contenu, en désaccord avec ce drapeau blanc qu’il s’efforce d’agiter. What can I do for you, Javier ? Le commandant n’est pas certain de savoir quoi répondre. Lui dire la vérité ? Lui laisser une chance de se racheter peut-être ? Malgré l’absence de ces deux choses, Javier ne peut s’empêcher de noter le progrès flagrant, alors qu’il range soigneusement ses chaussures dans l’entrée, refermant la porte au passage. Cette fois, il retire aussi sa veste ; le stress lui donne déjà bien assez chaud comme ça.
I’ve got a busy day ahead, and I’m sure you do to. Le chemin désormais connu, Javier ne tarde pas à la rejoindre dans le salon, la sensation d’être de trop dans la pièce déjà trop présente. Un haussement d’épaules esquissé en guise de réponse. Actually, I don’t. Sûrement le premier jour de repos depuis que les représailles se sont intensifiées et que les graffitis et autres tracts ne sont plus le principal problème. I took a day off to deal with more important matters. Bien qu’il ne parvienne pas à accepter que ses peacekeepers payent pour le travail de l’unité anti-terroriste, ces derniers jours il n’y a plus qu’une chose qui a préoccupé le commandant. Cette enfant qu’il avait vu avec Grace, celle avec qui il avait peut-être un lien.
You won’t tell me anything then ? Aucune amertume, seule une fine pointe de déception ressort. Le regard posé sur la médecin, Javier déglutit ; encore et toujours à la recherche des bons mots. Jusqu’à ce que finalement, il ne décide de mettre les pieds dans le plat. I was here a few days ago. And I saw you, with that little girl. Une inspiration prise, un temps d’arrêt marqué et Javier n’ose plus regarder vers Grace.
Then I talked to that stupid guy, Mark. I don’t even know what it means but… Une seule question lui brûle vraiment les lèvres, -is she mine ? qu’il n’ose pas prononcer, les prunelles pleines d’un espoir un peu fou qu’il ne parvient pas à assumer. La pensée lui semble égoïste et déplacée. Alors Javier bat en retraite, le regard fuyant et les mains qu’il triture inlassablement faute d’une autre occupation. Il regrette de ne pas avoir gardé sa veste pour les y ranger.
I’m just glad you could build something here. Un sourire sincère, un peu forcé pourtant, l’instant plus gênant qu’il ne l’aurait cru. Il s’est dégonflé plus vite qu’il ne l’aurait cru.A présent, il se sait définitivement de trop dans cette pièce, mal à l’aise, la sensation de s’imposer là où il ne devrait pas qui le prend aux trippes et le paralyse presque.

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15 avril 2033, matinée

Ses doigts se resserrent autour de la petite tasse bleue, que Mia avait faites à l'école en atelier poterie et qu'elle tenait à utiliser malgré sa forme étrange. À l'intérieur, un fond de lait au miel maintenant froid. Grace se promet de toucher deux mots à la petite, maintenant que les ressources de Forest Hills étaient surveillées et rationnées. Puis elle s'empresse de ranger la table, l'assiette aux miettes de pain et le couteau pour enfant. Pas vraiment par politesse ou gêne : une part d'elle s'inquiète, espère que Javier ne se doute pas de quelque chose. Et comme la première fois, son regard observe le salon un instant avant d'abandonner. Les affaires de Mia traînaient sur le canapé, celles de Gabriel aussi, trahissaient déjà leur existence.
Actually, I don’t. I took a day off to deal with more important matters. Grace ne prête pas trop attention à ce qu'il dit, l'écoute d'une oreille distraite alors qu'elle disparaît dans la cuisine déposer le tout dans l'évier. Quand elle réapparait dans le salon les mains vides, c'est le regard de Javier qu'elle croise, presque déçu. Something is off. Elle peut le voir à la façon dont ses mains s'agitent, à l'absence brève de ses pupilles alors qu'il cherche ses mots. Ça lui serre soudainement le coeur, parce qu'elle se sent tout à coup prise au piège : comme lorsqu'ils étaient plus jeunes, et qu'un soldat croisait leur route. Le sentiment d'avoir enfreint une loi sans savoir laquelle. Puis au fond, en être tout à fait conscient. Mia, c'était Mia sa plus grande transgression. Et ça n'était qu'une question de temps avant qu'il ne le comprenne.
You won’t tell me anything then ? L'impression d'être pointée du doigt avant même d'être jugée coupable l'agace. Grace s'adosse au mur près de la cuisine, les bras croisés. Si elle avait choisi de feindre la neutralité, le masque tombe cette fois. What do you mean?Javier saute le pas.
I was here a few days ago. And I saw you, with that little girl. Grace tente de cacher la panique qui la prend en s'éloignant et en lui tournant le dos, faisant mine de venir ranger les chaises autour de la table, d'y épousseter les miettes de pain, d'arranger le bouquet de fleurs séchées qui y trônait à l'année.

That little girl.

Her little girl.


Their little girl?

Elle réfléchit à toute allure, à ce qu'il semble dire sans exactement prononcer les bons mots. À ce qu'elle devrait dire, elle. À ce qu'elle devrait faire. C'était tout ce qu'elle avait voulu éviter. Qu'il débarque un beau jour et lui demande des comptes. Qu'il cherche même peut-être à la lui prendre, parce que le District 11 offrait plus de sécurité, des études plus complètes, ou toute autre excuse qu'il aurait eu le temps de trouver.

Grace pensait avoir plus de temps pour se préparer. Pour juger, consciencieusement, si Javier était apte à savoir. Apte à entrer dans la vie de Mia. Plus de temps pour s'organiser, imaginer une façon de fonctionner à deux, elle qui avait toujours été seule. Simplement bien accompagnée. Plus de temps pour accepter, aussi, qu'il revienne dans sa vie à elle et ce, définitivement.
Then I talked to that stupid guy, Mark. I don’t even know what it means but… Fucking Mark. She should've known. I’m just glad you could build something here. Il y a un silence, d'abord, alors qu'elle essaie de mettre en ordre ses pensées. Le bruit des fleurs séchées qu'elle agence comme réponse.Et puis elle perd patience, les arrache du vase pour aller les jeter dans la cuisine et, aussi, gagner un peu de temps. Là-bas, elle prend appuie sur l'évier qui donne vers l'extérieur, inspire pour la première fois depuis un moment, les poumons compressées par l'angoisse de devoir se mettre à nue et avouer ses fautes. Son plus grand secret. Derrière elle finissent par apparaître des pas, et elle fait mine d'être venue se laver les mains.
Her name is Mia. fait-elle finalement, décidant à la dernière minute (avant que son silence ne soit trop accablant) de dire en partie la vérité. I don't know what Mark told you about her, but he doesn't know shit. I barely talk to him anymore. mais elle mettra un point d'honneur à lui payer une visite une fois que Javier sera parti.Grace se sèche les mains, un brin trop longuement, alors qu'elle cherche quoi dire : elle ne veut pas qu'il en sache trop, et peut-être même qu'il ne sait rien, qu'il tâtonne seulement dans le noir. Qu'elle peut encore mentir quelques semaines de plus tant qu'il n'ose pas frontalement lui demander s'il est son père. Si cela fait d'eux des parents.
I didn't build anything. It just happened. qu'elle ajoute sans trop savoir pourquoi. Qu'il puisse penser qu'elle ait refait sa vie avec un autre la dérange. Are you really glad, or are you just trying to be polite? finit-elle par demander en se retournant, du sarcasme comme un bouclier.Pour la première fois depuis plusieurs minutes, elle le regarde, non sans craindre qu'il ne puisse lire la tornade de sentiments qui l'habite.
What did he tell you? et dans sa voix, la colère d'avoir été trahie.Qu'on ait pu choisir à sa place, quand, comment et si elle le lui dirait un jour.

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15 avril 2023, matinée.

La pièce lui paraît si petite. Encore une fois, Javier se sait de trop, loin d’être à sa place. Le sujet trop délicat à aborder et pourtant si important, il aurait de toutes manières été incapable de tenir plus longtemps sans réponse. Parce que ces derniers jours, malgré ses responsabilités, malgré les actions des fireflies, Javier est incapable de penser à autre chose que Grace et cette fillette qui l’accompagnait.

Et pourtant, il continue d’avoir peur de ces réponses qu’il cherche, peur de ce qu’il pourrait apprendre. Peur d’avoir tout foiré quatre ans plus tôt, peur de voir à nouveau Grace s’éloigner, peur de devoir accepter que les liens ne soient définitivement brisés.

C’est à peine s’il ose bouger, rejoignant presque difficilement l’entrée de la cuisine, chaque pas plus lourd que le précédent.
Her name is Mia. L’un des éléments que Mark n’a pas su lui dévoiler ; et quelque part, le commandant sait que ce n’est pas plus mal et qu’apprendre son nom de Grace lui paraît moins grave, plus naturel. Comme s’il n’avait pas fouiné là où il n’aurait peut-être pas dû. I don't know what Mark told you about her, but he doesn't know shit. I barely talk to him anymore. Ses prunelles s’égarent, balayent une nouvelle fois le salon, se perdant sur les affaires laissées çà et là, comme il est plus facile de ne pas regarder dans la direction de la médecin.
I didn't build anything. It just happened. Are you really glad, or are you just trying to be polite? Le sarcasme heurte, arrache un nouveau soupir dépité. What did he tell you? L’attention reportée sur la femme ; le ton qui inquiète, la lèvre inférieure maltraité alors qu’il ose, le temps de quelques secondes, croiser le regard de Grace.Sa venue est une erreur, une de plus, et chaque mot prononcé par la brune continue de l’en convaincre. Il aurait sûrement été plus facile d’ignorer tous ces doutes, toutes ces questions.
Only what I asked. Vaine tentative pour dédouaner l’imbécile, pour le peu qu'il en a à faire. Mark, ce futur dommage collatéral d’une enquête qui n’aurait jamais dû débuter. He confirmed she was yours, told me what he thought was her age, nothing more. Et Javier ne sait plus vraiment contre qui la colère qu’il croit entendre est dirigée. Contre le malencontreux informateur qui avait cru bien faire ou contre celui qui avait osé poser les questions ?

Il doit encore se lancer, oser poser cette ultime interrogation, celle qui lui brûle les lèvres depuis qu’il était parvenu à faire quelques calculs. Aucune solution juste et plausible n’a jusque là été trouvée et Javier se retrouver bloqué face à Grace, une longue inspiration prise avant qu’il ne daigne rassembler un peu de courage pour enfin oser.
Grace. It’s probably me being foolish but… is there a chance of her being… well, ours? La phrase qui lui semble trop sonner comme une accusation, qu'il tente immédiatement d'adoucir, la maladresse plus que jamais au rendez-vous. You- you would have told me, right?Tout lui semble sonner faux et aussi vite qu’il s’était lancé, Javier se renfrogne, maltraitant le tissu de sa chemise. Son regard reporté vers le sol quand il se mord l’intérieur de la joue, la trogne désolée.
I’m sorry, I shouldn’t have asked. I’m aware I don’t belong here, I probably don’t deserve to even know but with everything happening these days, I just… please. La voix qui se brise, face à la colère et aux cachoteries, face à toute cette pression accumulée et face à l’incertitude. Face à tout ce qu’il aimerait dire et à ces mots qu’il s’interdit encore de prononcer, par crainte de dépasser les limites.

I need some good news for once.

I need something to hold on.

I need you.

Et dans son regard, cette lueur désespérée qui tâche tant bien que mal de se raccrocher à quelque chose, qui tâche de passer outre ce que Grace a choisi de cacher, sûrement à raison.


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