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high on emotion { Jannah

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high on emotion


end april 2033, end of the day (before curfew)
@Jannah binti Jati




Le temps est clair ce soir, suffisamment pour qu’ils aient la possibilité d’avoir un beau coucher de soleil. Ce n’est cependant pas vraiment ce qui occupe l’esprit de Minjun, alors qu’il prend pied sur le toit d’un des bâtiments d’une rue adjacente du centre des Peacekeepers. La journée a été longue, commencée aux aurores et passée dehors sous la pluie battante. Le fait que le ciel ne se soit dégagé que tardivement est une nouvelle cause de l’irritabilité du jeune homme. Son uniforme est toujours un peu humide mais il refuse de l’enlever avant d’être rentré chez lui. Nombre de ses collègues se changent quand ils finissent leur service, pour marcher dans les rues dans un anonymat relatif. Lui n’en fait rien. Le Firefly qui l’empêchera de vivre n’est pas encore né. Il est vrai que des concessions sont faites, comme celle d’observer le couvre-feu ou encore de respecter sa promesse à Javier de ne pas s’adonner à leur nouvelle activité commune sans lui. Celle-ci se rappelle d’ailleurs à lui alors qu’il vient se percher sur un muret. Sa main trouve ses côtes, qui ont été un peu malmenées dernièrement. Mais il y a un léger sourire qui passe sur ses lèvres. Ce n’est pas grand-chose. La satisfaction qu’il a ressentie en envoyant son adversaire au tapis a duré quelques temps. Et il a vraiment hâte de la prochaine fois. Il en a besoin. Même la poterie ne parvient plus à l’apaiser. Et il sait pourquoi. Et il y travaille. C’est un territoire assez dangereux sur lequel s’aventurer. Et en même temps, il n’a pas prévu d’éviter le sujet ce soir.

Parce qu’il attend Jannah. Il n’y a pas beaucoup de personnes au monde à pouvoir passer ses barrières. Ce sont les membres de sa famille, et elle l’est, par bien des aspects. Plus que sa propre sœur, dont ils n’ont évidemment pas de nouvelles ni retrouvé la trace, malgré l’ouverture de certaines barrières. Une problématique qui ne pourra encore une fois pas être poussée sur le côté. Une part de lui a contemplé l’idée d’annuler cette entrevue ce soir. Mais d’une part, ce serait avouer qu’il est des choses qui l’affectent réellement, et qu’il veut éviter – et ce n’est clairement pas son fort. D’autre part, cela fait maintenant quelques temps qu’ils n’ont pas pu se retrouver de la sorte. Il a maintenant plus de temps libre, constatation amère qui le fait sourire de travers, comme s’il avait avalé un citron entier. Ses doigts viennent récupérer le paquet de cigarette glissé dans les pans de sa veste pour en tirer deux. Une trouve ses lèvres et l’autre est tendue sur le côté, car son oreille plus qu’entraînée l’a entendue arriver. Voyez qui va là, l’accueille-t-il de sa voix un peu traînante. La vue est délaissée pour se tourner vers elle et sauter à bas du muret. Le blanc de son uniforme étincelle aux rayons rasants du soleil alors qu’il fait un pas pour refermer ses bras autour d’elle. Ca fait plaisir de te voir. Il finit par reculer après une ou deux secondes, se raclant la gorge pour lui tendre la cigarette qu’il lui a sortie. Le briquet entre en action et allume les deux avant qu’il ne le range et ne retrouve son perchoir. J’ai l’impression que depuis que tu as pris en grade, tu es plus difficile à trouver… Heureusement que je te connais assez pour savoir que tu n’as pas pris la grosse tête ! La taquinerie est bon enfant, délivrée avec une voix plus amicale que son venin habituel.

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high on emotion

High explosion coming out of the blue. Well here we go again, Living in a world that others cannot share. Yea here we go again, We are moving from a spark to a flame, I am high on emotion, high again.   @Jeon Minjun
Une journée ne suffit jamais à accomplir la montagne de tâches qu’on lui attribue en un temps aussi restreint. Combien de fois a-t-elle maudit ces maigres 24h et sa propre incapacité à avancer plus vite, en faire toujours plus. Mais la fatigue est comme tapie dans un coin de son esprit, monstre effrayant dissimulé sous son lit, à attendre patiemment son heure. Tant qu’elle s’active, qu’elle agit, elle en oublierait l’épuisement, prise dans le tourbillon d’une journée passée à assister Annabeth Ford. Mêmes les trombes d’eau ne suffisent à la décourager ou la distraire.
Ce n’est qu’une fois le dernier dossier refermé et la porte des bureaux de la présidente refermé que le poids de la fatigue lui retombe dessus, chape de plomb tombé sur ses épaules, qui l’en ferait presque plier. Elle s’accroche à une bouffée d’air frais, à la certitude que plus haut, Minjun l’attend et qu’il ne lui demandera rien d’autre que d’être là, de partager un moment privilégié avec lui, de se ressourcer l’un l’autre après une longue journée.

Il est déjà là, dressé sur le rebord du toit, silhouette découpé par les derniers rayons du soleil. Le sol rendu glissant par les pluies de la journée la rend prudente pour le rejoindre, et peu discrète. Il l’entend avant seulement de la voir, la salue sans avoir à se retourner vers elle, statut de glaise dans son uniforme de peacekeeper. En avoir porté un autrefois n’attendrit en rien le réflexe de rejet qui gronde dans son estomac, terreur tapie sous sa peau, qui lui arrache un frisson. Il est bien plus facile d’oublier qu’iels se trouvent chacun du mauvais côté de la ligne, quand il est vêtu en civil. Elle en oublie pourtant aussi vite ses craintes, une fois qu’il a sauté à bas du muret pour la serrer dans ses bras, étreintes qu’elle savoure sans pour autant s’empêcher de remarquer mille détails. T’as finis ta journée ? Tu ne devrais pas rester dans ces vêtements tout humides, tu vas attraper froid. Ça sort plus par automatisme que par réel envie d’être maternelle. L’inquiétude ne s’efface jamais vraiment, quand bien même il a prouvé depuis longtemps qu’il n’avait besoin de personne d’autre que lui.

Le naturel avec lequel il la salue, l’étincelle complice qui brille dans son regard et la moquerie facile fait fleurir un sourire sur ses lèvres à son tour, rassérénée par sa présence familière. Je suis une femme très occupée, moi, Monsieur. qu’elle plaisante, attrapant sans mal la perche tendue tandis qu’il leur allume deux cigarettes. Tu n’as pas idée de la faveur que je te fais, d’être avec toi ce soir. De toute l’organisation que ça a demandé, de seulement me dégager un petit peu de temps libre pour trainer avec le peuple. Le ton, volontairement pompeux, ne suffit à la rendre crédible.
Le bâton de nicotine glissé entre ses lèvres, elle s’assoit près de lui, sur le bord du muret, les pieds dans le vide et prend le temps de respirer pour la première fois de la journée. La fumée est aussi vivifiante que l’air frais à cette hauteur-là, et il lui faut bien un instant de silence pour savourer ce moment, le laisser s’étirer avant de relever le nez vers son compagnon. Monsieur devrait donc me faire l’honneur de s’asseoir près de moi, que je n’ai point à me tordre le cou pour lui adresser la parole. Une lèvre moqueuse esquisse l’ombre de sourire avant qu’elle ne s’accorde quelques mots plus naturels, teintés de sa seule sollicitude, l'œil brillant d'affection. T’as passé la journée planté là à surveiller le District 11, c’est bon, tu peux te reposer. Promis rien n’arrivera si tu relâches ta surveillance cinq minutes. La place à ses côtés est tapotée comme toute invitation, à leur offrir un territoire commun à partager pour échapper un temps à la rigueur des règles militaires.

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