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•• my environmental anxiety (jannah)

Invité
Anonymous







TW

my environmental anxiety


i'm gonna keep it false with you chief..... i'm gonna lie to you-

sun's setting — i can hear the clock ticking louder and louder as each minute passes by. and it says it's time, time to defy gravity once again. time to get those wings ready, to bring the light upon the lost, to shed it on this dark corner of vancouver.
as the night slowly settles in, i get over the list, a piece of paper with different coordinates and times i had memorized in his entirety before making sure it rests unsuspiciously among the dirt and ash: it was all about timing, all about reflexes — not to get caught by annabeth's minions, and find another way to the outside world. to moh, and lila. and yes, his fucking kid too. just had to be patient.
and wait,
and wait for the right time ;

when the streets are void of shadows,
and fireflies quietly brush the rims of bushes.

boots on the freaking bed, sitting in lotus like a child would, eyes are locked onto the brisk cursive and the pencil tracing every line and every curve, back at pouring every thought and detail i had on my mind for the past few days in this little notebook of mine, unable to write anything down for the past couple days. it has indeed been busy, lately. hard enough to keep up with everything going on, aside the eleventh's strict regulations and this whole witch hunt that keep people in line, but mostly out of fear. it's been two months already, and even if things has started to cool down for us, we remain the bad guys in the ignorant's point of view — well fuck that, fuck them — fuck them all. they understand nothing but violence anyway, so be it. let it be all red. let it be all tears. it always comes down to this fucking cycle — has always been.
that's what it's about, "to look for the light". we're out here, and we ready for war, ready to liberate. brothers and sisters, hand in hand, united towards independence, advocating for a greater future, as free people, as equals. so watch out assholes, for we are coming for you. again, and again, and again, until change takes the upper hand.

get suddenly tipped off by one meager light near the door of my flat, direct indication that someone's at the door knocking, or at least close enough to trigger the string i've put there to notify me whenever that'd be the case, having me immediately scowl at it. yeah, i don't like distractions right before a run. not to be superstitious here, but i rather avoid those at any given opportunity.

hiding in a rush notebook and bag under the bed, but then double checking it before going for the door, i'm being wary of whoever could be paying me a visit at this time of day when there's still a curfew to kinda follow. but in the peephole there's only you, the little one.

hi,
and somehow however, junior cannot still let go of this anxious susceptibility putting pressure into their shoulders. jannah. signing can never be as firm as usual, despite the sharp tongue and the severe looks, when it's with you. not ever since you've chosen the district before your own, not ever since you've made a pact with the devil without really considering the aftermath. no one's ever good, nor right, you'd say — but this time you're in too deep, gasping for air, and no one's a fool.
what you're doing here?


@Jannah binti Jati
icons (c) kawaiinekoj
Invité
Anonymous

My ENVIRONMENTAL ANXIETY

TW She didn't sob or wail. Her grief was horribly discreet but as persistant and almost as silent as bleeding from an unstitched wound.  @Robin Duke
La désillusion ne cesse jamais vraiment. Elle pense parfois avoir déjà atteint l’apogée de l’horreur, mais la vérité est que l’escalade de la violence ne cesse jamais. La lumière du jour la tient droite et raide, à encaisser sans mot dire, agir sans plus s’interroger, entrainée par le mouvement de ses obligations et des besoins d’Annabeth, à courir pour que le temps ne finisse pas par la rattraper. Mais ironiquement, c’est la nuit qui l’effraie le plus, seule dans le noir, les yeux grands ouverts, à craindre de clore ses paupières pour y voir s’inscrire les images de l’horreur qui peuple les rues du District 11. L’esprit encombré par les récents événements et ses propres dilemmes moraux, elle finit par erreur seule dans leur appartement exigu. La chambre d’Alexis est vide, aussi silencieuse que le reste de leur semblant de foyer décomposé. Ce soir, il ne reste qu’elle, tapie dans le noir, les pieds trainant sur le sol, à déambuler dans la pièce principale sans plus savoir que faire de son propre corps, de son propre esprit. La seule à rester encore tapie entre les murs du district quand une de ses mères adoptives est partie en mission ce soir, que Robin a le don de disparaitre trop facilement, fondu·e mystérieusement dans les ombres, et que le reste de leur famille s’est réfugié au loin, à l’abri, à Forest Hills. La solitude est pesante et s’allumer une cigarette à la fenêtre ne desserre en rien l’étau qui lui écrase la poitrine.

La fatigue ne suffit à faire taire le nœud de réflexions anxiogènes resserré sur son esprit. Elle n’a jamais su trouver la tranquillité qu’en s’activant, rompant la monotonie en obligeant son propre esprit à se concentrer sur quelque chose d’autant plus encombrant. Se glisser hors de son appartement malgré le couvre-feu l’oblige à redoubler d’attention, concentrée sur la ronde des peacekeepers qu’elle finit bien par connaitre par cœur. Emprunter le bon chemin, prudente et silencieuse, se glisser jusqu’à la porte d’une adelphe sans même avoir l’assurance que Robin sera là. Le risque n’en vaut peut-être pas la chandelle, finira par avoir raison d’elle - prétexter une mission pour Annabeth ne suffira pas, sera bien vite démenti - et pourtant, elle ne regrette pas un instant d’être venue.

C’est la lumière qui la trahit ; elle ne prend pas même la peine de toquer inutilement à la porte. Entrouverte, ne reste que leurs regards pour se croiser, se jauger, des mains qui se froissent pour signer quelques mots interrogatifs plus que de bienvenue. Jannah ne s’embarrasse pourtant pas des manières de son aîné·e, par habitude, par affection, aussi, surtout. Si elle s’arrêtait aux barrières érigées par Robin, elle ne se serait jamais portée à ses côtés. Je n’ai plus le droit de venir voir les gens que j’aime ? qu’elle signe, l’œil malicieux, presque amusée de sa propre affection, dressée en étendard pour sa famille, quand Robin se referme sur elle, le regard ombrageux, insaisissable. Un pied de nez pour lui rappeler qu’elle est là, sera toujours là, qu’importe ce qui doit arriver. Impossible de dormir. Et je pensais à toi. Pour ne pas dire qu’elle s’inquiétait. Qu’elle s’inquiète sans cesse. Qu’elle cherche dans le silence de son aîné·e des réponses qui ne viendront jamais, que Robin lui refusera toujours. Sans cesse ailleurs, même quand iel est bien là, physiquement. Ses fuites se retranscrivent tout autant dans les moments passés ensemble. Je peux entrer ? Ou tu comptes me laisser dehors pendant le couvre-feu, à la merci de l’armée ? Un moindre mal, rébellion insignifiante que de braver le couvre-feu, comparé à la trahison que représente son allégeance et son travail pour les firefiles. Mais attirer les peacekeepers sur le seuil de Robin n’est pas une meilleure idée, encore moins  depuis que les fouilles se sont faites plus poussées encore. Combien de temps avant que le District 11 ne fusille Alexis ou Robin ? Ou qu’elle ne finisse elle-même condamnée pour trahison, attrapée alors qu’elle s’est crue maline, petit oiseau faufilé jusqu’au sommet pour tendre l’oreille et jeter un coup d’œil là où elle n’aurait jamais dû.

•• my environmental anxiety (jannah)