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F*CKING STAIRS

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(yOu shOulD SeE tHE oTheR guY)


District 11, hôpital // @Grace Steinem


13 mars 2023, début de matinée.

De son court passage à Forest Hills, ce n’est qu’avec de nouveaux doutes que Javier est reparti. Muré dans le silence, désemparé, il s’est vite retrouvé à réfléchir à ses échecs, à tout ce qu’il aurait pu faire pour éviter le pire, passant de longues journées enfermé dans son bureau, refusant entrevues et rendez-vous, repoussant réunions et autres obligations.

Jusqu’à ce que Caldeira retombe dans ses vieux travers, jusqu’à ce qu’il se pointe à nouveau à ces combats clandestins ; ceux qu’il devrait faire interdire, ceux qu’il devrait contrôler. Sa dernière visite là-bas date de bien avant sa promotion, de ce temps où on ne pouvait pas lui tomber sur le coin de la gueule pour lui rappeler qu’il devait montrer l’exemple. Mais ce soir-là, Javier avait décidé qu’il s’en foutait, qu’il assumerait les conséquences parce qu’il en avait besoin. Besoin de se vider la tête, besoin de cogner, besoin d’avoir mal pour oublier une autre douleur, enfouie plus profondément.

Le lendemain matin, ce sont les phalanges égratignées, la gueule esquintée et quelques côtes fêlées qui l’ont poussé jusqu’à l’hôpital. Et puis aussi son arcade éclatée, sa lèvre fendue et les nombreux hématomes parcourant son corps. Juste assez sérieux dans l'ensemble pour qu'il n'ait pas le choix. La nécessité de se faire recoudre et ausculter lui ont forcé la main. Des questions seraient posées mais pour l’instant, il n’en a rien à faire.

Entraînement musclé, a-t-il prétexté en entrant. Et le regard suspicieux de l’aide-soignant qui l’a accueilli n’a pourtant pas suffit à lui faire avouer la vérité. Après avoir joué de son grade pour garder un brin de discrétion et vite être conduit à l’abri des regards, c’est dans cette petite pièce trop blanche et aseptisée qu’il attend, presque trop sagement assis au bout de la table d’auscultation. Son regard perdu dans le vide alors qu’il repense au combat ; à ces coups trop bien placés qu’il avait laissé passer et n’avait pour certains même pas cherché à esquiver. Trop de choses en tête, pas assez concentré.

Il avait perdu.

Sûrement un détail dont il se serait préoccupé avant. Pas cette fois.

Il n’a pas le temps de rejouer les événements plus que ça alors que déjà, la porte s’ouvre.

Et quand il la voit, quand il reconnaît Grace, Javier déglutit. N’importe qui, mais pas elle. Il refuse qu’elle le voie comme ça, refuse de lui imposer un face à face si tôt après leur dernière rencontre, d’autant plus dans ces circonstances.

Grace, hi. Un salut presque timide, un peu honteux tandis qu’il détourne le regard. I’ll wait for someone else, it’s ok, don’t worry. Rictus remplace sourire, comme pour rassurer, faire comprendre qu’il ne lui en tiendrait pas rigueur, qu’il comprenait.


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District 11, hôpital // @Javier Caldeira


13 mars 2023, début de matinée.

Sure, happy to help.
Il est tôt. Grace ne faisait que passer. Elle avait traversé le passage dès son ouverture pour accompagner une patiente qui nécessitait les infrastructures médicales du district. Entre temps : rien à faire. La gamine était sous la responsabilité des médecins de la FEDRA et leurs machines, et Grace n'excellait pas en patience. Loin de là. Surtout lorsque ses pensées étaient aussi agitées que ces derniers temps. Elle avait besoin de s'occuper, de se rendre utile, de travailler.

Alors quand on lui propose de donner un coup de mains aux urgences du coin, rien de bien important, juste de quoi soulager les équipes médicales locales, elle est plus que ravie de pouvoir faire quelque chose. De ne pas avoir à penser à la prochaine fois où elle croiserait Javier, où peut-être il s'inviterait à nouveau chez elle. Où ils devraient encore une fois affronter le regard l'un de l'autre, et leurs erreurs communes. Leurs déceptions.

Are you fucking kidding me?

Devant la porte vers laquelle on l'avait dirigée, Grace s'arrête. Livide, le fantôme d'un rire jaune au fond de la gorge, la mine désabusée. Bien sûr. Evidemment. Il fallait que ça tombe sur elle, sur lui. Sur eux. Une inspiration plus tard, sa main s'attarde un instant sur la poignée avant de rentrer et de se diriger vers le bureau. Pas un bonjour, au début. Juste le silence de la pièce et le bruit du dossier qu'elle dépose sur la table.

Grace, hi. Elle lâche un Hey. à peine plus haut qu'un murmure. Il ne la regarde pas, elle est obligée de le faire. I’ll wait for someone else, it’s ok, don’t worry.
De l'autre côté de la pièce, Grace prépare son matériel silencieusement : si on avait déjà fait faire un bilan au commandant, elle était celle qu'on avait envoyé faire les points de sutures et autres bandages. Elle soupire, déconcentrée, mal à l'aise.

There is no "someone else". finit-elle par dire en s'approchant, avant de déposer son plateau sur une table d'appoint près de Javier, dont elle découvre le visage tuméfié. Stay still.
Et pour la première fois depuis presque cinq ans, ses doigts s'attardent sur son menton pour le forcer à tourner son visage vers elle. Ses gestes sont mesurés, assurés, presque doux. Déformation professionnelle, dont elle n'arrive pas à se défaire alors que ses pensées fusent à toute allure. Son dossier disait "entraînement musclé" mais elle n'y croyait pas, était même surprise qu'il ait choisi cette excuse trop usée par le passé.

Stop moving. sa voix se veut neutre, mais autoritaire, alors qu'elle doit à nouveau replacer ses doigts autour de sa mâchoire pour que son arcade soit baignée par la lumière du spot au-dessus d'eux.
Elle expire, agacée, impatiente. Grace n'avait jamais été de ces médecins à la patience légendaire et aux mots doux, qui savaient apaiser l'esprit avant le corps. Elle avait trop travaillé dans l'urgence pour faire passer le bien être avant la survie, avait la réputation dure mais efficace, de ceux qui à défaut d'être mielleux savent rester calme quand d'autres s'écrasent sous la pression. Là, dans cette petite pièce, la seule pression qui l'étouffait venait de ses propres pensées qui filaient à toute allure sans savoir où se poser. Javier occupait chacune d'elles, et l'avoir sous la main rendait la tâche de les ignorer encore plus ardue qu'à Forest Hills.

Stop moving or I'll mess up your stitches on purpose. Dernier avertissement alors qu'elle le replace sous la lumière. Why did you wait before seeking help? finit-elle par ajouter, mécontente.
Elle pouvait voir qu'il avait tenté de laver la plaie lui-même, ou qu'il avait attendu au moins le lendemain pour voir un médecin, au nombre de fibres textiles qui s'étaient incrustées et qu'elle devait maintenant nettoyer avant de suturer son arcade. Les infections pouvaient être fatales. Il le savait pourtant très bien.

inspo tenue - cicatrice - blouse




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District 11, hôpital // @Grace Steinem


13 mars 2023, début de matinée.

Du coin de l’œil, Javier continue de suivre Grace. Son palpitant tambourine dans sa poitrine, résultat d’un mélange de d’angoisse et de peine. Si ça n’avait tenu qu’à lui, il se serait redressé, aurait tâché de paraître moins abattu, moins blessé. La simple tentative lui arrache pourtant une nouvelle grimace et l’abandon est rapide. Tant pis pour lui, il n’est plus vraiment à ça près de toutes manières. Une nouvelle fois en trop peu de temps, la fierté est ravalée et le regard de la brune est évité.

There is no "someone else". La nouvelle pas si étonnante avec un peu de recul ; ne reste pas d’autre choix que d’accepter désormais. Stay still. Et Javier fait de son mieux pour s’exécuter, mais il se rend vite compte qu’il n’y arrivera pas.

La douleur déstabilise et le contact déconcentre, détruisant tous ses efforts alors qu’il ne sait plus où poser le regard. Lever les yeux vers le plafond ? La lumière du spot aveugle et il bouge sans trop sans rencontre. Un sorry murmuré au rappel énoncé et il fait de son mieux pour ne pas croiser les prunelles de la brune.

Il y a cette cicatrice qui attire le regard et à nouveau, Javier bouge, les sourcils qui se froncent en même temps alors que les iris sombres fixent cette ancienne blessure qu’il ne connaît pas. Peut-être pas si ancienne alors. La question lui brûle les lippes, il meurt d’envie de la questionner et de s'en inquiéter. En deux rencontres, Javier ne faisait qu’effleurer tout ce qu’il a raté en presque cinq années.

Stop moving or I’ll mess up your stitches on purpose. Cette fois, c’est un point dans le vide qu’il fixe ; valeur sûre face à toutes ces distractions et son incapacité à se concentrer plus de vingt secondes. Yes ma’am, sorry. L’excuse baragouinée, il inspire et cherche à penser à autre chose. Aux picotements de son front par exemple. A ses côtes douloureuses. N’importe quoi pour oublier, le temps de quelques minutes, le temps que Grace finisse son travail. Why did you wait before seeking help? La lèvre inférieure mordillée, le regret instantané ; plaie oubliée, bien vite remémorée.

Aucune raison de lutter, il sait que sur ce terrain-là, Grace gagnera quoi qu’il advienne. Leçon apprise il y a bien longtemps, quand il pouvait au moins se permettre de râler pour la forme. Le mensonge également inutile, Javier sait pertinemment qu’il ne ferait qu’aggraver son cas. L’honnêteté ce serait.

I thought I could take care of it myself. Un haussement d’épaules et c’est avec nonchalance qu’il enchaîne. Seems like I was wrong. Il ne prend même pas la peine de réprimer ce sourire malicieux, qui se tord vite un rictus difficilement contrôlé.

Lancé à présent, comme si ça suffirait à faire passer gêne et malaise, Javier tâche au moins de tenir la conversation. And now I guess I’ll have to apologize once again. I didn't know you'd be there. Trop tard pour y réfléchir maintenant que la connerie est faite.

Désormais, il ne lui reste plus qu’à assumer. Devant Grace d'abord, puis devant ses supérieurs et devant ses subordonnés. Il faudrait du temps pour faire oublier l’évènement et il faudrait lutter pour ne pas retourner se battre.  

Franchement désolé, la mine navrée, il continue de s'efforcer à rester immobile, se contentant de cette fenêtre sur le passé, de ce temps où la médecin le réparait et où ils avaient fini par se rapprocher.

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13 mars 2023, début de matinée.

Il y a quelque chose de rassurant dans le rythme de ses mouvements. Grace fait ce qu'elle sait faire de mieux. Elle nettoie, panse les plaies, dans un silence qu'elle brise ponctuellement pour siffler des demandes qui n'en ont que la forme. Des sutures, elle en a tant fait qu'elle n'a plus besoin de réfléchir : elle passe chaque étape en pilote automatique, se réinvente pantin médical, infirmière remplaçable. Dans la zone, elle surplombe Javier qu'elle ne regarde plus. Sa déconcentration finalement ne dure pas, bien vite remplacée par la banalité de la tâche, par sa familiarité aussi. Il lui avait fallu quelques minutes pour retomber dans les habitudes d'un passé qu'elle pensait révolu.

I thought I could take care of it myself. Seems like I was wrong. Grace ne lui répond pas, se contente d'arquer les sourcils d'un air de dire No shit, of course you were.
Certaines choses ne changent donc pas. L'espace d'un instant, elle se demande à quel point le Javier d'aujourd'hui peut-il être différent de celui d'hier. S'il a en horreur les fireflies, s'il habite toujours le même appartement. S'il a refait sa vie, si comme elle, il s'est construit une famille quelque part. Même si Mia n'était pas prévue. Elle se perd un peu dans ses pensées en finissant silencieusement de nettoyer sa plaie. Grace n'était pas la plus bavarde des médecins, Anna avait toujours été la jumelle la plus solaire.

And now I guess I’ll have to apologize once again. I didn't know you'd be there. Elle se retourne, matériel de suture en mains. I wasn't supposed to be here. fait-elle en désinfectant une dernière fois son arcade.
Elle ne le prévient pas avant d'enfoncer l'aiguille, se doute qu'il l'avait vue venir. La pommade appliquée plus tôt atténue la douleur mais ne l'efface pas complètement. Ses yeux attrapent le coin de sa mâchoire qu'elle voit se serrer un peu plus bas, alors que son avant bras capte son souffle, bref.

I'll be quick. fait-elle sans trop savoir pourquoi, bien loin de la menace qu'elle lui avait sifflé plus tôt.
Malgré toute la rancoeur qu'elle continuait à entretenir, et malgré les nuits sans sommeil que leur dernière entrevue lui avait causé, Grace n'arrive pas à se réjouir de le voir souffrir. Son estomac se noue un peu plus à chaque insertion, sa mine se creuse aussi, soucieuse. Désolée. Alors ses gestes s'adoucissent, un peu plus que s'il avait été quelqu'un d'autre. Comme un vieux réflexe qui referait surface, une habitude qu'elle s'était forcée d'oublier.

Last one... qu'elle prévient, avant d'attraper un stéri-strip pour finaliser le tout. Du bout des doigts, elle pince le menton de Javier pour observer sa lèvre fendue. There's not much to do for this one, just keep it clean to avoid infection.
Reste ses mains, qu'elle avait lu être bien esquintées. Grace le quitte pour changer de matériel, préparer de quoi désinfecter ses plaies: un coup d'oeil avait suffit pour comprendre dès son arrivée qu'il s'était battu, et que les bleus qui lui marbraient le visage n'avaient rien d'accidentels. Ni les égratignures et brûlures sur les jointures de ses mains. Elle l'avait déjà vu comme ça trop de fois pour ne pas reconnaître les restes d'une bagarre.

Are you going to tell me what happened, or do I have to pretend to believe in your training story? ça lui échappe alors qu'elle revient vers lui, plateau en mains.
Elle n'avait pas prévu de faire la conversation, mais sa curiosité prend le pas sur le silence qu'elle aurait aimé conserver, brave la froideur qu'elle avait voulu imposer à Javier. À moins que ça ne soit l'inquiétude nouvelle qui venait avec son retour : quoiqu'elle en dise, Grace se souciait de lui plus qu'elle ne le voudrait. Pour Mia, qu'elle essayait de se convaincre. Pas pour elle.

Plus jamais pour elle.

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13 mars 2023, début de matinée.

Les poings serrés et les mâchoires contractées, chaque suture est tant bien que mal supportée. S’il en a presque pris l’habitude au fil des années, il ne s’y fera jamais vraiment. Tout ce qu’il peut faire, c’est tâcher de rester brave et ne pas trop bouger. Largement à sa portée alors qu’il se rend compte qu’il a toujours autant confiance en Grace pour ce genre de choses, peu importe le poids des années.

Il y a cette sensation de sécurité qui est retrouvée, la crainte de devoir expliquer certaines choses qui est retirée.

There's not much to do for this one, just keep it clean to avoid infection. L’instruction régulièrement répétée à chaque passage entre les mains d’un soignant, l’ordre sera scrupuleusement respecté. Parce qu’il connaît les risques et qu’il ne veut pas non plus s’attirer les foudres de Grace. Un danger bien trop grand auquel Javier ne veut assurément pas s’opposer.

Are you going to tell me what happened, or do I have to pretend to believe in your training story? Les prunelles se reposent sur la femme tandis que cette dernière revient vers lui et un sourire en coin ne tarde pas à orner ses lèvres. I assume you're not gonna believe the story in which I fell down the stairs? La question teintée d’une fausse innocence, peut-être pour cacher la gêne et tâcher de se détendre. Avec n’importe quel autre médecin, Javier aurait pu continuer de prétendre que tout ça n’est que le fruit de cet entraînement plus violent que nécessaire.

Mais pas avec Grace.

Il n’attend d’ailleurs pas de voir un air désapprobateur sur les traits de la brune pour rapidement se rattraper.

Fine. Maybe I got in a fight. On purpose. In a very nice underground fight club. The usual thing actually. La chose presque banalisée pour mieux faire passer la connerie, il s’abstient cependant d’en dire plus et de préciser ses raisons. Autant limiter les dégâts du mieux que possible. De toutes manières, les blessures ne mentent pas et il est plus que probable que Grace s’en doute déjà.

Aussi, avec cette nonchalance qui lui est propre, Javier hausse les épaules, reposant ses mains sur ses genoux ; les cacher ne sert plus à rien à présent que l’origine de ses blessures a clairement été annoncée.

If it’s any consolation, you should know that I’ll be in trouble for that. More than I already am. Le rire est léger ; Javier tente de dédramatiser la situation, peut-être un peu pour se rassurer. Avant même de mettre le pied dans ce cercle de combat, il avait été pertinemment conscient que Fagan ne manquerait pas de lui tomber sur le coin de la tronche pour le rappeler à l’ordre.

Seule la partie impliquant Grace n’avait pas été calculée.

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District 11, hôpital // @Javier Caldeira


13 mars 2023, début de matinée.

I assume you're not gonna believe the story in which I fell down the stairs? son sourire en coin l'agace, comme s'il ne se rendait pas compte de l'angoisse qu'il lui causait. Du danger dans lequel il se mettait.
Grace ne dit rien, se contente de se concentrer sur les mains du soldat qu'elle déroule pour observer les plaies. Rien de trop grave, just assez pour nécessiter d'être désinfectées et bandées. Dans un autre contexte, le contact de sa peau contre la sienne l'aurait mise mal à l'aise, lui aurait rappelé un passé qu'elle s'appliquait à fuir. Mais sous la lumière aseptisée du St. Paul's Hospital, tout prenait des airs de transaction. Déformation professionnelle qui passerait lorsqu'elle quitterait les lieux.

Fine. Maybe I got in a fight. On purpose. In a very nice underground fight club. The usual thing actually. Grace libère ses mains sans douceur.
Un fight club ? Really ? Après tout ce temps, Javier était retombé dans ses vieux travers. Dans le goût du risque et du danger. Grace n'arrive à cacher ni sa déception ni sa frustration. Quel idiot. Elle pense à Mia avant même de penser à elle, ou aux autres proches de Javier qu'elle ne connaissait pas ou qu'elle avait laissé derrière elle. Elle a beau refuser la vérité au commandant, elle lui en veut quand même : se mettre en danger comme ça, alors que peut-être qu'un jour Mia lui demandera qui est son père. Ça lui tord l'estomac. Son visage se ferme, et ses gestes redeviennent dénués de compassion. Automatiques.

I don't care how much trouble you'll be in. fait-elle, en désinfectant les plaies de ses phalanges un peu trop activement. If you're looking to be fired, that's your problem. Not mine.
Le ton blasé qu'il avait utilisé lui revient, et Grace soupire. Exaspérée. Fatiguée de ne plus dormir depuis plusieurs jours alors que lui semble suffisamment d'aplomb pour se battre pour le plaisir. Vu son rôle, elle doute que cette fois-ci ce soit pour des rations. Et ça la rend furieuse : elle le trouve égoïste tout en sachant qu'elle ne peut pas vraiment le lui en tenir compte.

Ils n'étaient plus rien l'un pour l'autre.
Ça ne la regardait plus.
Et pourtant.

I can't believe you're still doing that... C'est plus fort qu'elle. Elle avait toujours été la plus responsable d'entre eux, celle qui remettait les pendules à l'heure. Do you ever think about other people?
Plus blessante qu'elle n'en avait eu l'intention, Grace n'attend pas de réponse. Elle ne sait même pas vraiment si cela l'intéressait, pas totalement certaine de ce dont elle attendant de lui. Elle ne pouvait pas à la fois le repousser, et se plaindre de se soucier de ce qui pouvait lui arriver.

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District 11, hôpital // @Grace Steinem


13 mars 2023, début de matinée.

La moindre once de douceur et de bienveillance s’évapore ; quelques mots trop honnêtes et pas assez réfléchis auront été suffisants. Un soupir lui échappe et le commandant préfère détourner le regard. Rien ne le sauvera de la colère de Grace.

I don’t care how much trouble you’ll be in. Un bref mouvement de recul est rapidement interrompu, l’épreuve de la désinfection qui ravive la douleur et ne pas bouger est de nouveau une épreuve à affronter. If you’re looking to be fired, that’s your problem. Not mine.

Le détachement dont fait preuve la brune force Javier à remettre une distance entre eux alors qu’il se braque et se renferme un peu plus sur lui-même, la face redevient sévère, la posture redevient celle du commandant. Sa manière à lui de se protéger et d’à nouveau s’éloigner, comme il l’avait déjà fait il y a quatre ans.

I can’t believe you’re still doing that… Do you ever think about other people? Les reproches comme des poignards lui allant droit au cœur, les mots le heurtent autant que cette distance à nouveau instaurée entre eux.

Comment, même après toutes ces années, peut-elle croire une chose pareille ?

Les sourcils se froncent et les lèvres se tordent en une moue contrariée. Cette fois, il retire sa main comme il s’attache à attirer son attention ; les remontrances ne font plus vraiment peur en cet instant.

Every day. Every fucking day because that's my fucking job, Grace. I was trying to stop thinking about other people. About you. Les derniers mots ne sont pas prononcés, laissés en suspens parce que Javier refuse de devenir blessant malgré tout. Il refuse de prononcer des paroles qu’il pourrait regretter plus tard. For the record, I'm not doing that anymore. It was just one time. Le besoin d’atténuer les choses ne peut être combattu et il s’efforce de passer ce sujet encore trop pénible.

Pourtant, il n’accepte plus d’être vu comme l’ennemi. Il n’accepte plus d’apparaître comme celui qui a trahi une cause perdue pour se rejoindre l’autre camp. Ce n’est pas ce qu’il avait voulu devenir en rejoignant les peacekeepers et ce n’est toujours pas ce qu’il veut être.

Alors Javier ressent ce besoin d’aborder le sujet qui fâche, celui de toutes les tensions.

Anyway, me getting fired is inevitable and we both know why. Le regard appuyé, il ne prend pas la peine de développer, le sous-entendu déjà assez évident, loin d’être subtil. It’s probably just a matter of time. Wanna bet on who's gonna tell them?

Le cas de figure déjà envisagé des dizaines de fois, des solutions qu’il a cherché à élaborer pour s’en sortir mais la politique de Ford sur les Fireflies est sans appel. Découvrir qu’un commandant des forces armées du district a un jour appartenu au mouvement suffirait pour le faire couler.

Aucune excuse, aucune explication, rien ne saurait le sauver.

A tel point que Javier a fini par s’y faire, attendant presque que ce jour vienne. S’attachant à faire de son mieux pour assurer la sécurité des habitants du district, comme s’il n’avait désormais plus rien à perdre. Et à chaque nouvelle discussion avec la médecin, l’homme continue peu à peu de se convaincre que c’est probablement le cas.

Il n’a plus rien à perdre.

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District 11, hôpital // @Javier Caldeira


13 mars 2023, début de matinée.

Sa main glisse de la sienne, la fuit. Grace fusille du regard le vide qu'elle a laissé, qui vient se remplir d'amertume. Frustration interne, impatience rancunière. Elle ne comprend ni son geste, ni sa réaction, et quand elle lève les yeux pour chercher réponse à ses questions, elle se butte à un regard contrarié. Déçu ? De quoi, d'elle ? Ça la fait subitement bouillir à l'intérieur, y'a son sang qui vrille et son coeur qui se serre. Alors ses traits se durcissent, mécontente de ne pas saisir ce soudain revirement de comportement, exaspérée par ce qu'il sous entendait.
Every day. Every fucking day because that's my fucking job, Grace. I was trying to stop thinking about other people. Et c'était tout ce qu'il avait trouvé ?Un soupir lui échappe, mêlé d'un sourire aux contours tâchés de dédain : est-ce qu'il se moque d'elle ou est-ce qu'il pense vraiment que cela suffirait ? My fucking job. Elle secoue la tête, s'éloigne pour jeter les compresses usagées dans un bac à recycler. Il se foutait de sa gueule. Son fucking job, c'était de commander ceux-là même qui s'en prenaient aux siens, aux fireflies, qu'il avait eux aussi abandonné au profit de la FEDRA. Du district. De n'importe quelle entité qu'il avait jugé plus important de protéger que ceux dont il avait été proche. Qu'elle.
For the record, I'm not doing that anymore. It was just one time. Grace se retourne mais ne le regarde plus. N'a plus envie de jouer les infirmières si non sympathique au moins soucieuse. À la place, elle reprend contrôle de ses mains pour en terminer le dressage dans un silence qu'elle se jure de ne plus interrompre. Javier avait changé : s'il retombait dans ses travers d'autrefois, il n'en restait pas moins un autre homme. Plus loyal encore à la FEDRA que lorsqu'elle ne l'avait quitté. Grace s'en était convaincue là. Lorsqu'il avait cru bon de dépeindre son poste comme un métier vertueux, de ceux qui sauvent plutôt que de ceux qui tuent.
Anyway, me getting fired is inevitable and we both know why. Elle sent son regard lui brûler les cils. La pause qu'il marque lourde de sens.And we both know why.
It’s probably just a matter of time. Wanna bet on who's gonna tell them? Cette fois c'est elle qui abandonne sa main.Elle ne sait pas quoi dire au début.
Quels mots choisir.

Est-ce qu'il était sérieux ? Est-ce qu'il sous-entendait que ce serait elle qui le trahirait ? Quelqu'un qu'ils connaissaient ? Est-ce qu'il n'attendait que ça, avait-il fini par se faire à l'idée de finir sur scène, avec les autres exécutés ? Est-ce qu'il le faisait exprès, de lui mettre ces images en tête, de lui pré-construire de nouveaux cauchemars ? Ou est-ce qu'il cherchait à la tester, à savoir si sa rancune s'était si profondément enracinée qu'elle serait capable de se réjouir de sa mort. Lui. Le père de sa fille quoiqu'elle en dise (ou plutôt quoiqu'elle en cache). Est-ce qu'il trouvait ça drôle ? Est-ce qu'il voulait lui faire croire qu'il était capable de se dénoncer lui-même ?

Pendant un moment Grace ne dit rien.

Stupéfaite et confuse. Entre colère et inquiétude. Agacement et fatigue. Une vague de questions aux bords des lèvres, une tempête entre les tempes. Elle le fixe comme si elle cherchait à lire entre ses traits et les bleus qui s'y étaient nichés.

Puis dans un clignement de paupières, elle fuit son regard pour terminer de bander ses jointures.
This isn't a game, Javier, not one I want to take bets on. fait-elle pour clore la discussion.Elle n'avait pas envie d'y penser d'avantage. Pas envie d'entendre les réponses à ses questions, qu'elle savait seraient plus douloureuses qu'elle ne le voudrait. Trop tard, cependant. Javier avait lancé une course difficile à stopper.Listen. Soupir fané, souffle abattu. I don't know what you think about me, but I still... Grace s'arrête, ne sait pas comment former le reste. Tout était si confus, si compliqué. The point is, I won't tell anyone if that's what you think. Elle marque une pause, pèse brièvement le pour et le contre avant de se lancer. And I hope no one does.Elle noue le dernier pansement et débarrasse la table sur laquelle elle avait posé son matériel. Grace avait terminé : tournant le dos à Javier, elle s'éloigne vers l'évier pour laver ce qu'elle avait utilisé sans ajouter un mot. Il y avait eu quelque chose de rassurant dans l'inconnu qu'il avait été ces dernières années : ne pas savoir ce qu'il devenait lui avait donné l'occasion d'imaginer un monde dans lequel tout allait bien. Maintenant qu'il était revenu dans sa vie, ne restait plus que l'appréhension d'apprendre le pire. Despite everything, she still cared.

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District 11, hôpital // @Grace Steinem


13 mars 2023, début de matinée.

Sa main retombe et la distance entre eux se creuse à nouveau, rappelant à Javier qu’à chaque instant, il marche sur des œufs, qu’il en faut bien peu pour que tout s’effondre et qu’ils s’éloignent à nouveau. Trop tenaces et obstinés pour leur propre bien, de leur fierté commune ne peut naître qu’un conflit incessant dont ils ne sauraient sortir sans daigner céder du terrain à l’autre.

Le silence de Grace suffit à semer une part de doute pourtant. Encore un pas de travers, encore des mots en trop.

This isn't a game, Javier, not one I want to take bets on. Faussement insolent, il hausse d’abord les épaules. Parce qu’il continue de prendre tout ça à la légère, unique méthode trouvée pour ne plus s’en faire. En apparence. La nonchalance plus facile à feindre pour dissimuler les inquiétudes.

Plus de sourire, plus de fausse fierté, tout a finalement été effacé très rapidement.

Listen. I don't know what you think about me, but I still... Surpris, Javier cligne des paupières, réalisant seulement maintenant qu’il est sûrement allé un peu trop loin en osant ces sous-entendus. The point is, I won't tell anyone if that's what you think. And I hope no one does.

Quelque part, les mots rassurent. Il s’est convaincu, avec le temps, que Grace ne dirait rien, que malgré les circonstances de leur séparation, elle ne lui en voudrait jamais assez pour le compromettre. L’entendre le dire est encore différent, efface les dernières traces d’inquiétudes

Bien sûr que la médecin n’aurait jamais rien dit.

Et il se sent traître, d’avoir seulement eu un doute, aussi minime soit-il.

I know you won’t, I trust you. Aujourd’hui, Javier sait qu’il n’hésiterait pas bien longtemps avant de mettre sa vie entre les mains de Grace. Ce serait peut-être une erreur, il regretterait peut-être, mais ça lui semble si naturel à présent. I’m not blaming anyone. They may have no other choice. This new unit… they’re something else. I have no hold on them. I can’t… Il s’interrompt, la mine perturbée, conscient que c’est la première fois qu’il fait part de ses inquiétudes sur ce sujet. Sur Ford et cette unité anti-terrorisme. Et bien évidemment, il faut que ce soit auprès d’elle.

Instant de faiblesse qui s’illustre à travers ce résidu de loyauté envers les Fireflies, de ces tentatives ratées pour préserver les membres du mouvement. Parce que ça le déstabilise, de savoir qu’à tout instant, l’une des personnes qu’il a connu et côtoyé toutes ces années pourrait se faire prendre puis exécuter et qu’il ne pourrait rien faire pour les sauver.

No betrayal will come from me as well. Whatever happens, nothing about Seattle will come out of my mouth. Une promesse déjà formulée face à Sofia Wu qu’il se sent obligé de réitérer.

D’abord, il hésite, reste encore perché sur la table sans jamais quitter Grace des yeux. Puis lentement, Javier se rapproche, conscient qu’elle pourrait quitter cette pièce à tout instant, cherchant seulement à la retenir quelques secondes supplémentaires avant qu'ils ne redeviennent des étrangers.

I just need to know you’re safe. Don’t get caught, okay? En prononçant ces mots, Javier se rend compte qu’il avait peut-être tort depuis le début.

Il a toujours des choses à perdre. Trop précieuse pour être ignorée plus longtemps. Et si tant est que sa présence n’est pas désirée, il tâchera de la protéger de loin, en s’assurant que jamais elle ne s’en rende compte.

Posté non loin de Grace, ses prunelles se posent une nouvelle fois sur cette cicatrice qui barre la peau de la médecin. Il a déjà dépassé trop de limites ces derniers jours et si la question mêlée à l’inquiétude lui brûle les lèvres, il s’abstient encore.

Et comme l’ambiance se fait pesante, Javier pince les lèvres, laissant tout de même un fin rictus étirer ses lippes.

Sometimes, I miss blowing things up. Le regard détourné comme il avoue un secret un peu honteux. C’est sincère, lointain de l’image exemplaire qu’il s’efforce -tant bien que mal- de renvoyer. Plus proche du révolutionnaire qu’il a un jour été.

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(yOu shOulD SeE tHE oTheR guY)


District 11, hôpital // @Javier Caldeira


13 mars 2023, début de matinée.

Elle essaie de se concentrer sur autre chose que la présence de Javier dans son dos. L'aura qui lui brûle la peau, comme un caillou piégé dans sa chaussure. Le bruit de l'eau qui s'abat sur les instruments qu'elle nettoie parvient tout juste à cacher celui de son coeur battant, qui s'efforce de pulser malgré l'étau qui le serre. Ses doigts se ferment sur l'aiguille qu'elle frotte depuis trop longtemps. Ailleurs. À la fois pressée de sortir d'ici et incapable d'accomplir la tâche qui la libèrera. Le corps et l'esprit lutte. Malgré les mètres qui les séparent et le silence venu remplir l'espace, elle n'arrive pas à l'ignorer.
I know you won’t, I trust you. Javier est le premier à reprendre la conversation, à faire durer le peu de temps qu'on leur avait donné loin des regards indiscrets. Interlude qui avait suffit pour creuser le fossé qui le séparait un peu plus. Renouer ces liens qu'elle s'efforçait de rompre, mauvaise herbe qui ne cessait de trouver le moyen de repousser. De l'envahir. Partout. Jusque chez elle.
I’m not blaming anyone. They may have no other choice. This new unit… they’re something else. I have no hold on them. I can’t…
You could.
You could but you won't.

You won't.

Ça la rend furieuse de l'entendre. Et pendant un bref instant ses mains se gèlent, stupéfaites qu'il abandonne si facilement. Qu'il baisse les bras face à ceux qui ne se contentent pas de chasser les leurs, mais de les exécuter. D'en faire des exemples et des martyrs. Cinq ans avaient-ils suffit à le changer si radicalement ? À en faire un suiveur, un de ceux qui baissent les yeux, qui ne se soulèvent plus. Elle a le coeur lourd. Les tripes qui dégringolent. Il parle comme eux. Les gens d'en haut qui se complaisent trop dans l'ignorance : out of sight, out of mind. C'était plus facile de s'avouer vaincu que de se battre.
No betrayal will come from me as well. Whatever happens, nothing about Seattle will come out of my mouth. À la mention de Seattle, Grace fait volte face, le découvre tout près dans un battement de cils surpris.On pouvait les entendre. On pouvait les surveiller. C'était peut-être elle qui en faisait trop (ou lui qui n'en faisait plus assez) mais le regard de Grace se tourne déjà vers la porte, comme si celle-ci était sur le point de s'ouvrir brutalement et dégueuler des soldats prêts à les arrêter.

Personne ne vient.
Elle se contente de le fusiller du regard.
I just need to know you’re safe. Don’t get caught, okay? Le regard de Grace s'adoucit un instant, avant de fuir vers le matériel qu'elle continue de nettoyer. I don't know what you're talking about. ment-elle.Pour la forme. Parce qu'elle se doute bien qu'il sait sans qu'elle n'ait à lui dire quoique ce soit. Qu'il la connaît trop pour penser une seconde qu'elle ne se serait pas tout de suite engagée. Et si autrefois elle avait émis le même doute que lui, la même envie peut-être de s'assagir, le décès de sa soeur lui pesait trop lourd sur les épaules pour s'imaginer ne pas continuer ce pourquoi elle s'était éteinte. Grace n'en dit pas plus. Dépose le dernier ciseau dans un bac pour le faire sécher. Prête à partir.
Sometimes, I miss blowing things up.
Moment d'arrêt.
Flottement.

Grace termine de s'essuyer les mains brusquement, tremble de frustration, avant de jeter sèchement le torchon qu'elle utilisait dans l'évier.

Is that all it was for you? Blowing things up? finit-elle par dire en s'approchant de lui. You let them execute people you knew like animals, and you miss blowing things up? Il n'y plus grand chose qui les sépare et pourtant Grace envahi le peu qu'il reste. People are dying, under your supervision, and you ses mains s'abattent sur son torse, paumes en avant. miss Encore. blowing things up? Encore.Grace chuchote, mais ses mots résonnent lourdement dans l'atmosphère qui l'étouffe tout à coup. Son regard plonge dans celui de Javier plus longuement que toutes les fois où elle avait eu le courage de croiser le sien. Grace brûle, boue, explose dans un silence qui lui est difficile de garder.
What is wrong with you Javier? et dans sa colère pourtant de l'inquiétude, qu'il ne soit tombé trop bas, qu'il n'ai trop basculé. Ses mains le poussent encore une fois contre le meuble derrière lui, alors qu'il n'y a nulle part où aller. How can you say things like that, as if... elle cherche ses mots un moment. As if you didn't choose to leave and go become everything you've always fought against. Elle le frappe encore, ses coups risibles parviennent à peine à illustrer son désarroi. How can you laugh about it as if it's a hobby and not a fucking life or death situation?Elle le frappe à nouveau. Et puis encore. Déferlante libératrice qui ne fait qu'effleurer la surface. Coups trop faibles pour n'avoir de sens autrement que symboliquement. Grace ne le reconnait pas, et ça la rend folle autant que ça la terrifie.

inspo tenue - cicatrice - blouse




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