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silent worries || noa

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Silent Worries


FOREST HILLS :: CENTRE DE SOINS :: @Noa Arendt


juin 2033, après-midi
Elle a eu un étrange pressentiment tout au long de la journée. Comme si quelque chose allait se passer. Sans savoir quoi. Une inquiétude qui a rongé son sourire au fil des heures. Son air sérieux en a poussé plus d'un à lui demander si ça allait. Et oui. Tout va bien. Pas de bobo ni de caprice. Ses élèves ont même montré plus d'enthousiasme en classe que d'ordinaire. Tout le monde a fini ses petits pois au déjeuner. Aucun trouble n'est venue la perturber. Alors pourquoi diable cette boule au ventre refuse-t-elle de partir? Pourquoi cette angoisse habite encore le fond de ses pensées? Bestiole infatigable et éreintante. Trotte dans sa tête sans relâche. Triture et met le bazar dans ses neurones. De quoi devenir folle. C'est quand elle les voit passer qu'elle réalise. Quand elle les aperçoit. Au loin.

Sans elle.


Sans Noa...

Comment a-t-elle pu oublier? Elle qui se souvient de tout? L'inquiétude l'aurait-elle plongée dans le déni? Plutôt ignorer que de se ronger les sangs en l'imaginant au-delà des murs? Dehors. Patrouilleuse. Leilah n'arrive toujours pas à comprendre cette décision, bien qu'elle la respecte du mieux qu'elle peut. Noa est grande maintenant. Assez pour faire ses propres choix. Leilah aurait cru qu'avec le temps, les inquiétudes se calmeraient. Mais elle est bien loin du compte. C'est même tout l'inverse. Et visiblement, à raison... Car ce sont bien là les coéquipiers de Noa qui lui passent devant. Réflexe instantané. Confie les enfants à son assistante. S'élance aussitôt vers eux, demande où se trouve la jeune femme. Le centre de soin?

Blessée?

Oh non...

Elle n'attend pas la suite Leilah. La peur la prend à la gorge et la fait s'élancer, les jambes plus vite que la jugeote. Elle les entend crier mais les mots ne l'atteignent pas. Courir. Plus vite. Plus vite. Sa mémoire se nourrit de ses émotions, lui joue des tours. Y a des échos de cris et de coups de feu. Mais ce chaos n'est que dans sa tête. Rien n'est réel. Et pourtant elle court encore plus vite. A en perdre haleine.

S'écrase contre les portes du centre. Le regard affolé. Essoufflée. « Where is she??! Where's Noa??! » On tente de la calmer. Mais de nouveau elle ignore et n'écoute pas. Jusqu'à la voir, juste là. Assise sur un lit, dans un coin. L'air penaud. Mais en vie. Thank god... Tout est redevenu calme dans ses oreilles. Elle se précipite vers elle sans demander son reste auprès des infirmières. « Noa! Are you ok? Are you hurt? What happened? Where are you injured? » L'examine sous toutes les coutures. Le regard qui la scanne plus vite que la lumière. Et quand elle réalise que la gravité de ses blessures est minime - enfin - elle respire. Soupir de soulagement lâché malgré elle. « I got the fright of my life.... » Qu'elle souffle plus pour elle-même que pour Noa. She's fine...

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FOREST HILLS :: CENTRE DE SOINS :: @leilah nazari


juin 2033, après-midi
l'alcool brûle sur la plaie, la fait grimacer. désagréable moment à passer. fort heureusement, ce n'est pas profond. peu de risque d'infection. une pointe au cœur à l'idée de se dire, prise de conscience revenant inlassablement à la charge de la subconscience, que jamais plus elle ne l'entendra dire : t'es vraiment un cas, noa. à n'avoir jamais eu la notion du temps... ça fait quoi? un an? quelques mois? que ce bon healer n'est plus là ? il lui manque. cette simple pensée réveille des émotions-démons, la fait dissocier. quelques secondes? minutes? allez savoir. ce qui est sûr, c'est que c'est son arrivée en furie qui a ramené noa les pieds sur terre, détachée de ses songes rongeurs - cauchemars.

« leilah? » à cligner des yeux, esprit brumeux, à tenter de suivre le rythme du débit de parole soucieux. « leil-... lei'... » à ne pas pouvoir en placer une. « mom!!! » hausser un peu le ton. capter son attention. lui faire lever le menton et épouser son regard. noa soupire, joue nerveusement avec ses doigts. à faire des mouvements de poignet hésitants avant de se résoudre à effleurer le bras de leilah. pas très tactile, la gamine. mais fait l'effort des gestes rassurant, quand la nazari rumine. « it's okay, i'm fine. it was just a raccoon in a bush. »

ce n'est rien. tout va bien. et c'est vrai, il n'y a pas de quoi s'en faire. noa est là, n'a pas vécu l'enfer. n'est pas non plus rentrée au camp sur une civière. ce n'était qu'une mégarde, un relâchement sur ses gardes. les erreurs, c'est comme ça qu'on apprend. pour ajuster le tire, tout en le corrigeant. elle fera attention la prochaine fois. bien consciente qu'elle n'aura pas toujours qu'un animal en face de soi. à croiser le regard de la mère inquiète, teint presque blafard, avant d'aussitôt fixer ses baskets ou la porte qui donne sur le couloir.

« are you mad at me? » et se triturer les doigts, pas si fière de soi. à crever l'abcès d'un sujet jusqu'alors resté, sous le silence, bien tassé. « you know that's what i want. ain't my smartest choice, i give you that but... but i really want to help. »


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juin 2033, après-midi
Mom. Ce mot qui la ramène à l'ordre presque instantanément. Elle ne s'y habituera jamais. Toujours ce sentiment d'imposture. D'avoir volé la place d'une autre. Parfois elle se demande ce qu'aurait été la vie de Noa si Maria avait survécu. Si elle avait été là pour elle. Est-ce qu'elle aurait fait différemment? Est-ce qu'elle aurait fait mieux? Probablement. Mais Maria n'est plus là depuis longtemps. Et Leilah fait ce qu'elle peut. Malheureusement, elle a souvent l'impression qu'elle n'est bonne qu'à s'inquiéter. Comme aujourd'hui. « A raccoon? Did you get bit?! » Et elle continue. Crainte de la rage qui se profile. Une infirmière vient au secours de sa patiente, rassure Leilah rapidement avant de les laisser entre elles. L'enseignante a à peine le temps de lui dire merci.

Attention qui se reporte immédiatement sur la jeune femme. Ce n'est plus une enfant Leilah, tu le sais. Pourtant à l'observer en cet instant, elle ne peut s'empêcher de revoir la petite fille qu'elle était. Un peu honteuse de son erreur. La peur d'avoir mal fait. De décevoir. Elle aurait presque eu envie de la prendre dans ses bras et de chanter une de ses berceuses. Comme avant. Comme il y a très longtemps. Une autre vie.

Et puis la question fatidique. Les inquiétudes torturent aussi l'esprit de Noa, sortent finalement de sa bouche. Pincement au cœur de la voir ainsi, les yeux rivés sur le sol plutôt que de faire face à sa réaction. « I'm not mad at you. » C'est étrange comme elle arrive à retrouver son calme aussi rapidement. La voix redevenue posée comme à son habitude. « Noa? Look at me. » Cherche son regard, sourire rassurant sur les lèvres. « I'm not mad. » Sincérité qui transpire de tout son être. Elle ne l'est pas, c'est vrai. « And I never was, I was just... worried. Very, worried. » L'heure est aux confessions. Ses bras viennent se croiser sur sa poitrine, comme une protection, ou peut-être pour empêcher les émotions de déborder.

« All this time spent to keep you away from danger, for you to end up running right into it. It's... terrifying for me. » Force un rire nerveux pour cacher les larmes qui menacent de monter. Combien de fois a-t-elle cauchemarder sur la perte de Noa? Trop. « I know you want to help. And it's honorable. Yet, I hope you know there are plenty ways of doing so without risking your life, right? » Elle sait qu'elle ne pourra probablement pas la convaincre de changer d'avis. Gamine a hérité de l'entêtement de Maria malgré qu'elle ne l'ait jamais connue.

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juin 2033, après-midi
mom. solution magique pour récupérer leilah lorsqu'elle se perd dans ses paniques. à la rattacher à la réalité, à la personne de noa qui ne veut pas, ne veut plus, la voir s'inquiéter. elle l'est par amour, noa le sait. mais la gamine jeune femme préférait voir sur son visage de grandes vagues de fiertés.

mais chassez le naturel et il revient au galop. il ne faut qu'un faux pas, qu'un mot, pour que l'anxiété reprenne du haut. raccoon. voilà que leilah l'imagine déjà avec la rage, la peste ou encore le choléra.

« no! not a bite! it scratched my arm. it's okay. » à montrer, sous son nez, le bras bandé. comme si leilah pouvait constater, sous la couche de tissu aseptisé, l'aspect bénin de la plaie.

« it was hide in a bush. i might affraid it as i walked by, so it defended itself. » un peu plus de contexte donné. dans l'espoir, peut-être, de l'apaiser. c'était pour la bonne cause, en plus. noa, rentrée avec un sac plein de baies et quelques plantes à propriété médicinale. celles qu'elle a tâché de retenir, lorsqu'on les lui inculquait.

à ne pas penser, cela dit, à lui montrer ses fières trouvailles. dans l'immédiat, un peu trop concernée par les doutes qui lui mordent les entrailles. are you made ? en boucle, dans son crâne. et finalement être happée par le regard de son aînée. "i'm not mad", un brin rassurée. « 'kay... cool. » prononcé dans un sourire timide. avant de se mordiller l'intérieur des joues face aux confessions. à toujours avoir eu, noa, de la peine à exprimer ses émotions. parfois, même, à concevoir celles des autres. mais lorsqu'il s'agit de leilah, ça semble toujours avoir un fort impact sur soi. « I understand... » et froncer légèrement les sourcils. « at least, i think i do. » et réfléchir, quelques instants. comme si elle pesait le pour et le contre entre rationnel et émotionnel. « but i'm not a child anymore, can take decisions, and... and this world is dangerous, wherever i am. so this job ain't worst that an other. i mean... » à ravaler sa salive. finalement peut-être pas si prête, ni à l'aise, à verbaliser la suite. i mean look at him. en référence à qui elles savent. à finalement serrer le poing, grincer des dents et exprimer, à défaut de réussir à cracher le reste du morceau : « if i'm here to check out our surroundings, there'll be no other breach in town. »


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FOREST HILLS :: CENTRE DE SOINS :: @Noa Arendt


juin 2033, après-midi
Rassurer l’enseignante est chose ardue. Surtout quand ça concerne Noa. Les pires scénarii peuvent s’enchaîner dans son esprit avant qu’elle ne daigne écouter la voix de la raison. Pourtant ce n’est pas faute d’essayer. Protégée s’empresse d’endiguer les angoisses. Raconte mésaventures en précipitation. A se demander qui a le plus effrayé l’autre. A se demander si, au final, ce n’est pas celle qui n’était pas présente qui a fini par avoir la peur de sa vie.

Ainsi, il lui faut toute la force de persuasion de Noa pour la calmer un tant soit peu. Gamine qui n’en est plus une. Depuis quand ? Quand a-t-elle grandi aussi vite ? L’impression que le temps a filé trop vite, trop soudainement. Pourtant elle se souvient de chaque seconde. Aucun bond dans le temps n’a été possible. Pas sans qu’elle ne s’en soit aperçue.

Et quand elle voit l’inquiétude sur son visage, elle retrouve l’enfant qu’elle a vue grandir. La rassurer coûte que coûte. No, I’m not mad. La convaincre. L’assurée de cette vérité. Confessions se font toutes seules. Inquiétudes sincères qui ne la quitteront jamais, malgré qu’elle respecte toujours ses choix. She’s an adult now. Et puis finalement, la raison secrète de ce choix.

Elle n’a pas besoin de l’entendre prononcer son nom. Leilah sait. J. L’attaque de l’hôpital. Perte encore trop fraîche dans leur cœur. Et soudain, tout fait sens. Cette volonté de protéger à son tour. Tout faire pour éviter l’inévitable. Et elle sent son cœur se serrer, Leilah. Elle connait cette douleur. Si elle le pouvait, elle prendrait tout sur elle pour que Noa soit épargnée. Mais elle n’a pas ce pouvoir. « Noa… » qu’elle lâche dans un souffle, décontenancée. Alors elle cherche. Cherche les mots justes. Les mots vrais. Ne pas briser ses convictions, et pourtant vouloir la protéger de la déception. « You know… there were people to check the surroundings before too. » Don’t take that burden on you. Le poids d’une telle responsabilité écraserait n’importe qui.


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